"Réparer les vivants" et autres auteures de supermarché

Publié le par L'Aquoiboniste atrabilaire

 Réparer les vivants : 8/20


Décide d'être complètement politiquement incorrecte et de déraper pfouit en copiant-collant ci-dessous un persiflage issu des réseaux sociaux. 


1er dérapage : reproduire ici une conversation hautement culturelle postée les 9-11 novembre sur Facebook (d'où le bleu) entre "amis", donc semi publique semi privée, mais sans droit aucun de le faire (pardon pardon)


2e dérapage : aller contre l'opinion des plus nombreux en disant du mal du cinéma et de la littérature pour les nuls.
Ladite conversation commence par ce statut comminatoire : "Réparer les vivants : 8/20", posté sur son wall par Christophe un collègue très drôle un  qqpeu méchant, et surtout cinéphile. Débat consistant en l'éreintement du film de Quillévéré (Katell) et du livre éponyme à son origine, par Maylis de Kérangal. Quoique je doive battre ma coulpe : moi je sais pas réparer grand chose... mais ça m'empêche pas de casser ! Le poignet par exemple, et bien contente de pouvoir profiter d'un corps médical compétent et dévoué pour me réparer le vivant ! Mais ceci n'est pas du cinoche ou de la littérature...

Suivi d'une diatribe peu féministe ou simplement peu indulgentes envers la sous littérature à remplir les paniers de supermarché, celle qui se pousse du coude, voudrait jouer dans la cour des grands, et ne réussit qu'à occuper celle du Commerce, à Saint-Germain.

Reprenons : 

Christophe : Réparer les vivants : 8/20

X : Une excellente note ! 
 
Y  : C'est quoi qui est mauvais ? 
 
Christophe : Pfff, c’est mou et lénifiant - on sent le désir de Quillévéré de faire un film positif, je ne dirai pas un feel-good movie, mais pratiquement. Du coup, il n’y a aucune dureté, mais du pathos (les scènes avec Kool Shen et Emmanuelle Seigner sont effroyables, principalement la première dont le film ne se relève pas). De temps à autre, on trouve quelques jolis moments lelouchiens (le passage autour du funiculaire, ce que j’ai préféré dans le film).

X : Merci m'sieur Christophe. J' irai pô.


Christophe :  Autre énorme problème : le film ressemble à une série ou à un pilote de série, quoi de plus vulgaire ? La façon dont les personnages sont dessinés à petites touches entre vie intime et vie professionnelle - untel est divorcé, unetelle rêve du grand amour - c’est bateau et éculé comme pas possible (je ne regarde plus de séries, Dieu m’en garde, mais j’ai pensé à plusieurs reprises à Ally McBeal !).  Enfin, il y a un nappage musical insupportable et pavlovien pour faire monter les larmes au spectateur. Le summum : la toute fin avec la chanson de Bowie, j’ai cru tomber par terre. 


X :  Tu as été voir ce film !!!??

 

C'est là que l'Aquoiboniste Sophie (Bibi) intervient :

 

Bibi : Déjà le livre était pénible !!
  
Christophe : Maylis de Kerangal = la vulgarité bien-pensante et bas-bleu de l'époque
 
Bibi : Anna Gavalda même combat ! Je préfère Delphine de Vigan sur sa mère - pour rester dans les blondes BCBG

Christophe : Je ne lis que de grands écrivains femmes : Karen Blixen et Elizabeth Taylor au premier chef, pas ces "auteures" naines de supermarché
 
Bibi : Tu as raison pas de temps à perdre avec ces chicklitteuses même pas drôles
  
Christophe : Sophie, comme on est des vieux cons (et comme on n'a pas de temps à perdre) !!!

   
Christophe : Bon avec tout ça, je finis le dernier Kate Summerscale (Un singulier garçon) qui est une ENORME déception (son premier traduit en français, L'Affaire de Road Hill House, m'avait impressionné)
 
Bibi : Ne connais pas cet auteur. Je lis du Joyce Carol Oates mais souvent déçue par la prolifique... Me remettre à Yourcenar.
 
Christophe : Pas lu Yourcenar depuis 25 ans, mais tout lu à l'époque !!!! (et pourtant je n'avais que 8 ans...)
 
Bibi : La pire du pire c'est Elizabeth George. Ma chef d'équipe misère m'en a prête un  quasi de force "Tu vas voir c'est génial". Des thrillers imbitables tout justes bons à caler les meubles.
 
Bibi :  Même Virginie Despentes c'est une fausse sulfureuse et une vraie mauvaise qui casse pas 3 pattes a un canard sous acide. Allez good night !
 
Christophe : Quelle horreur, VD !!!! Bonne nuit, Sophie !
 
X : Votre échange m'a fait mourir de rire : vous êtes les Valmont et Merteuil de la critique littéraire.
 
Christophe : Et tu n’as rien vu, on se poudre tous les deux le visage (mais seule Sophie y dispose des mouches…)
 
Bibi:  Elles y viennent toutes seules ! J'aime les liaisons dangereuses ! 

 
 

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