Pause de luxe à hôtel Tenuta Colle Piajo, Nembro (près de Bergame)

Avant d'aller découvrir le lac d'Iséo, avons dormi sur les hauteurs au nord de Bergame, dans le village de Nembro, dans l'hôtel Tenuta Colle

Bel établissement, très bien noté et doté d'excellents commentaires trouvé sur Booking par Didier (qui pensait entre les visites aux lacs intercaler une visite de Bergame). Je m'insurgerais contre cette idée, Bergame serait bien à voir au début ou à la fin de notre séjour, aux abords de l'aéroport. Finalement, renoncerons à cette escale, tant pis pour Bergamo, villa alta. Pas envie de revenir en ville, parkings, cohue, alors que nous venons de prendre la fin de notre petit-déjeûner (2 tasses de café pour profiter de l’extérieur) dans les fauteuils design du jardin de l’hotel Piaje, dans la nature, avec en fond de décor en contrebas les taches ocres de la ville.

Un balcon au soleil permettait de profiter de la vue sur les collines et la forêt, et à 7 km en contrebas la ville de Bergame que nous n’apercevrons jamais que de loin, depuis les hauteurs de l’hôtel, et derrière l’aéroport.

Quand nous sommes arrivés la veille, la nuit était déjà tombée. Pas moyen de diner, le restaurant est fermé, réduits à boire du thé et grignoter nos menus larcins commis pendant les petits-déjeuners buffets (fruits, gâteaux...). Mais nous ne sommes pas très affamés, passant notre temps à bien nous nourrir de cucina italiana. Après toutes ces heures de voiture, plutôt envie de me dégourdir les jambes, une fois admiré la chambre grande et confortable.

Plus intrépide que Didier qui rompu de kilomètres resterait bien dans la chambre, je réussis à le convaincre de dédaigner l'écran plat. Nous descendons et partons à la découverte du grand parc qui entoure l'hôtel. Ambiance presque "Shining", l'hôtel éclairé et partout la nature autour, les lumières de la ville brillent en contrebas.

Tout de suite la pelouse, une prairie sur la droite. Pas de lune, dans une quasi obscurité je m'enhardis à gravir une pente à flanc de colline. Du bois  qui jouxte l'hôtel partent des bruits bizarres, comme des couinements. Enfants qui jouent ? qui pleurent ? Deux silhouettes d’animaux jaillissent et filent dans l’ombre à quelques mètres de nous, Didier reconnaitra des renards, qui glapissaient, donc. Un peu ébranlés par l’irruption du sauvage au cœur de la civilisation hôtelière, nous poursuivons quand même notre reconnaissance des lieux. Didier voudrait rentrer, mais me suit à contre-coeur. Pas aventurier pour deux sous, il n’a d’autre choix que de m'accompagner (car il est amoureux, ça n'a pas toujours été), pour pouvoir me sauver des dangers où inconsciente je suis prête à me jeter.

Nous découvrons un petit bassin, la lune pleine éclaire des plate bandes, des allées bien dessinées, sur le haut d’un petit mont se dresse ce que nous découvrirons sur la brochure de l’hôtel être un autel pour mariages civils : dolmens et colonnes de pierre à l’aspect ancien, disposés face à la bella vista et à l’église toute proche illuminée, enguirlandée d’ampoules électriques comme à Noël. Curieux de célébrer des mariages civils sous les auspices de l’architecture religieuse. On entend des voix toutes proches, il doit y avoir une fête là bas. Didier soutient que ladite église est dans l’autre vallée, impossible à atteindre pour lui. La fête paraissait pourtant toute proche. N’irons pas voir Nembro, ni même l’autre bâtiment de l’hôtel, servant à des congrès, trop dans l’ombre pour Didier...

Je poursuivrais bien plus avant la promenade nocturne vers l'hôtel Tenuta Colle Piajo éclairé, les renards sont partis et la pleine lune baigne le lieu d’une lumière sereine. On voit des voyageurs sur les terrasses de l’hôtel, le parc n’est pas si grand, il n’y a rien à craindre. Didier consent à rester quelques instants de plus sur les fauteuils que nous rejoindrons le lendemain pour le breakfast, sympa de voir la ville illuminée à nos pieds, séparée par des rideaux d’arbres, et nous enveloppés par la nature.

J'ai apprécié cette halte, cette parenthèse qui n'a pas duré, même si un peu superflue et dispendieuse. Nembro ne menait à rien, ne servait à rien, pas au bord d'un lac, juste choisi à cause de sa proximité de Bergame, que nous avons snobée. N'aurons rien vu de Nembro, mais j'ai eu sous les yeux des hectares de nature, même disciplinée. Comme une pause à la campagne, ne se refuse pas, luxe calme et volupté.

Mon mari n’a pas aimé cet hôtel, qu'il avait pourtant choisi pour son côté assumé chic et design. Je ne regrette pas ma nuit et mon breakfast. Ce n'est pas tous les jours qu'on peut profiter d'une belle grande chambre luxueuse et moderne, j'ai apprécié ces moments et cet espace. Me suis particulièrement régalée de la cabine de douche à l’italienne, aurais pu rester des heures allongée sur ses petits carreaux beiges pour laisser couler sur une véritable thalasso, me ressourcer avant de dormir et rêver de montagnes et d'eau.

Et très gai au soleil revenu de reprendre l'auto pour aller découvrir un troisième lac, celui d'Iséo donc, le "méconnu".

Ceci n'est pas une pub déguisée de l'hôtel, même si ça y ressemble...