Club de lecture 2

Publié le par L'Aquoiboniste atrabilaire

Club de lecture 2

Bien de la peine et du regret de n'avoir pas su insuffler l'envie et le goût de découvrir Robert Walser hier soir dans un club de lecture où je m'aventurai. Fans toutes les deux, et à juste titre de "La Fin de l'homme rouge ou le temps du désenchantement", l'essai de Svetlana Aleksievitch, et du "Principe" de Jérôme Ferrari, ouvrages qu'elles avaient choisi de présenter et commenter, les deux autres lectrices du "club " m'ont écoutée poliment parler du génial reclus suisse sans sembler intéressées plus que ça par ses promenades. Paru aux éditions  Zoé, le recueil de nouvelles de "Seeland" regorge de pépites et de descriptions vives et ironiques. L'extrait de la "Promenade" que j'avais choisi de lire n'a eu droit qu'à un "mais c'est banal !", alors que je me faisais l'apologue de son style... Il faut se plonger dedans sans doute, pour être rafraichi comme par l'eau d'une cascade. Elles ont peut être eu un peu peur de la biographie terrible de l'écrivain, passé du statut de figure des lettres germaniques, contemporain de Kafka et Musil, à celui de spectateur refusant la compromission sociale, s'enfermant dans un hospice. C'est pourtant aussi une forme d'engagement.
"Il n'y a pas de fil conducteur, alors ?", "Donne nous le nom d'un roman..." (déjà, des nouvelles...). Je n'ai pas été à la hauteur du sujet, pas assez préparé je l'avoue., et j'ai remballé mon petit ouvrage, tant pis. Pas si grave, ce qui est bien aussi avec Walser c'est qu'on a envie de le garder pour soi tout seul, rien que pour nous, toutes ses notations qui s'amalgament à notre intimité et nous font ressentir le monde plus intensément.

Publié dans dans la littérature

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