Berges du Rhône, c'est bien beau, hormis tentative d'agression sur femme seule au Parc de la Feyssine...

Publié le par L'Aquoiboniste atrabilaire

Berges du Rhône, c'est bien beau, hormis tentative d'agression sur femme seule au Parc de la Feyssine...

 

Ouf, dernière journée d'un week end de 4 jours à Lyon chez mon fils bien aimé number 2.  Je dis ouf, non pas que ça se soit mal passé dans son ensemble, bien au contraire. Mais ce dernier après-midi a failli mal tourner, et je quitte Lyon avec une impression mitigée. De quoi qu'est-ce donc ? Oh presque rien, juste que ma manie de me balader toute seule dans la nature, même urbaine, qui a failli me jouer un sale tour. Pourquoi tiens au fait ça serait de ma faute, cette presque agression dont j'ai failli être victime au détour d'un chemin du parc naturel de la Feyssine à Villeurbanne ? Je demandais rien à personne moi, toujours contente de marcher et de randonner par les sentiers, et comme d'habitude ou comme souvent, toute seule. Pourtant un parc paysager à la nature "sauvage et urbaine" vantée dans les dépliants touristiques ne semble pas présenter tant de risques, non ? Jamais ne me suis sentie en danger dans les méandres de la palud de Condat ou dans les rues de Libourne by night moi. Ni de Pomerol dans les vignes. Et bien maintenant, j'aurais peur, moi l'intrépide.

Des chemins dans le parc j'en ai pris et rebroussé plein, pendant un sale quart d'heure, pour échapper au jeune à vélo qui me "pistait", terme libournais qui veut dire ce qu'il veut dire. Un mec qui m'avait repérée, et dont je finis par repérer aussi le manège, heureusement pour moi dotée du sens de l'observation : pourquoi ce vélo là, au lieu de filer comme les sportifs joggeurs et les cyclistes, rares personnes présentes avec moi dans le parc en ce lundi après-midi 17 H 30, s'arrêtait-il toutes les cinq minutes à distance de moi, observant ma position ? Vite seule sur les chemins, devenus sombres, le soleil caché derrière les nuages, les joggeurs courent vite et les cyclistes casqués font de la vitesse. Je suis soudain prise de panique, le mec me tourne autour, je le vois toujours plus ou moins loin, et dès qu'il n'y a plus personne autour de moi il se rapproche. Je feinte, je fais des demi-tours, je cherche le monde. Je vais même (pas courir, pas courir) héler deux joggeurs, sourds à mes "s'il vous plaît !". J'ai grimpé quatre à quatre les marches de l'escalier du pont du petit canal, il aura du mal à les grimper avec son vélo à ma poursuite, s'il est vraiment animé de mauvaises intentions. Je tourne et vire à 180 degrés cherchant comme une girouette la présence d'autres promeneurs, je ne vois rien, une barrière et un talus énorme sépare le parc de la route, et de l'autre côté c'est le Rhône, le parc s'étire en longueur avec de longues allées. Le mec s'est rapproché, il s'arrête à ma hauteur, pour me donner une contenance je sors mes lunettes de ma poche, quel rempart dérisoire, "ti as pas une cigarette s'il vous plait madame ?". Putain ça se précise, regard affolé à gauche, ouf il y a du monde qui arrive dans une prairie, des gens avec des chiens. Je me précipite, le mec les voit et se barre. Je fonce sur un couple, la quarantaine, environné de chiens qui s'amusent. Le leur s'appelle Baya, c'est une chienne noire croisée de labrador et de boxer. J'apprendrai qu'à sept ans, elle a déjà vécu la moitié de sa vie. Moi, c'est comme si c'était le premier jour du reste de ma vie. Je leur explique ce qui m'arrive, je leur montre même le cycliste maudit, toujours dans les parages. Ils n'ont pas l'air surpris, me disent même qu'une femme s'est fait voler son sac il y a un mois ici (pas trouvé de trace sur Internet), et qu'il n'y a pas de surveillants. La nature sauvage, quoi. Des chevaux en liberté ont été maltraités, et enlevés. Joli endroit. Lyon évolue pourtant en bien disent-ils, "Saint-Jean il y a vingt ans c'était un coupe gorge, on n'y allait pas". Me suis jamais fait tirer mon sac en ville en tout cas...  Ils me raccompagnent au tramway, c'est leur destination, ils sont garés à côté. Très gentils, on discute de la ville. Ils habitent Villeurbanne, Charpennes-Charles-Hernu. Ils auront une histoire de Parisienne à raconter.

Sonnée, je passerai une heure dans le tram, jusqu'au terminus Debourd (Guy ?). Je remarquerai au passage, à Charpennes justement, un restaurant nommé Baya, comme la chienne. Serait-ce le leur ? "Tout est fermé le lundi", les restaurateurs peuvent bien être en goguette en train de promener leur chien au parc. Juste à côté, une société de "protection de la petite enfance" s'appelle "Le petit chaperon rouge". Je suis une grande enfant, j'ai peur du grand méchant loup dans les bois.

Allons, ressaisissons-nous. Au bout de la ligne, il y la halle Tony Garnier, je voulais voir son architecture années 30, et le futuriste musée des Confluences, au toit étagé tout en asymétrie métallique. Aller-retour jusqu'à Guillotière, où je franchirai le pont sur le Rhône, sans rancune, vent glacial. Même peur de prendre une rue seule en enfilade dans la presqu'île, reprends la place Bellecour au lieu de couper. M'offre un millefeuille dans une pâtisserie, le prétexte du remontant est tout trouvé, mais c'est con sa dégustation me vaudra un retard fatal, ne restent que 20 minutes pour marcher des Célestins à Perrache, ce n'est pas assez avec mon gros sac de voyage plein de livres non lus et de fringues du marché du lundi quai des Célestins. Je serais bonne pour me payer un taxi, avec mes biftons sauvegardés. Enfin, j'ai mon sac, je suis "saine et sauve", même avec une grosse frayeur en prime. Le moins drôle, c'est cette appréhension que je sens que je vais garder longtemps.

 

"Bon c'était pas l'Himalaya tout de même". Ces mots pour transition à une petite digression littéraire, ça faisait longtemps, soit ni plus ni moins qu'un chemin de plus. Qu'est-ce que le toit du monde vient faire ici ? Cette réflexion, rien à voir, est tirée d'une émission de télé, "Salut les terriens", Ardisson bien luné et surtout la chérie Elisabeth Quin en 1999 interviewaient Muriel Cerf ma voyante et mon écrivain préférée, j'en parlais ici. Qui affirmait que crapahuter sur les routes de Katmandou au Népal et faire l'Himalaya à 20 ans, tu parles d'un exploit, de la gnognotte et rien du tout à côté de sa réclusion dans un pavillon de Meudon auprès d'un mari jaloux. C'était l'histoire autobiographique évidememment ou presque du roman La femme au chat, qui sortait à ce moment là. E. Quin a réussi à faire sourire plusieurs fois la menue magicienne, le verbe versaillais parfaitement à l'aise, bien mieux que pendant le massacre télévisuel perpétré par le même Ardisson il y a quelques années, le traitre. Sainte Muriel livrée à la Lio-nne, dernière apparition télévisuelle avant l'antivoyage définitif en 2012.

Mon Himalaya du jour se déroulait donc à Villeurbanne, morne plaine (hors gratte-ciel). Le parc de la Feyssine (ce nom déjà repéré au fronton du tram 1), but décidé de la balade du jour, partie de Bellecour à 15 h pour gagner les berges du Rhône. Bien commencé pourtant la balade, par une jolie rencontre avec un "jeunôt" de 1967, Michael, chapelier un peu grisonnant et beaucoup éméché sans doute pour avoir pensé à me proposer la botte, soit de "venir dîner chez lui", après propos échangés sur sa ville natale des bords Rhône et Saône. Bien contente de ce bavardage, le monsieur pas si mal (surtout de 1967, s'il dit vrai, merde, je suis vraiment vieille) avait engagé la conversation en me proposant de me prendre en photo, moi (et avec lui aussi, n'ai pas donné suite...), ayant apparemment apprécié mes efforts de photographe des vues sublimes depuis la buvette ou nous autres attablés, à une table de distance, café noisette à côté du pont (à côté des péniches bars). Incroyable pour moi d'être draguée, plutôt contente. Bon contact, bon feeling. Me conseille des musées, mais à Lyon tout est fermé le lundi. Sauf Gadagne à St Jean selon lui, et aussi le musée d'art contemporain des Terreaux... Nan, c'est le musée des beaux-arts et c'est comme si je connaissais déjà tous ses chefs-d'oeuvre grâce aux Bidochon... Et en plus il fait beau, un grand soleil qui fait ouvrir le manteau et le sourire, quand il me dit "allez faut déstresser ! faut se faire plaisir ! j'ai envie de vous faire plaisir !" (que les gens de Lyon soient plus accueillants bla bla bla, envie de donner une bonne image de sa ville et de me montrer des beaux endroits (dans son slip oui). Putain mais je suis coincée du cul pas possible au vu des événements à suivre j'aurais mieux fait de suivre justement ce Michael qui me faisait du gringue (sans doute comme à toutes les filles-vieilles-cougars passant dans son coin de pochtron). Me suis quand même entendue demander : "mais partez pas ce soir, partez demain, ce soir je vous invite, ce soir on sort..." Pas mal, chapelier de son état (lui sors ma référence qui tue, "Les fantômes du chapelier", même pas un Tavernier mais un Chabrol tendance Horloger de Saint-Paul. Le natif de 67 (pas du 67 mais du 69, bien chauvin d'sa ville, mais sans l'accent lyonnais métallique et traînant, quasi suisse) me trouve mon tour de tête comme ça, 57, j'ai toujours eu une tête de linotte.

 

Comme celle qui me conduisit dans des endroits déserts dans la verdure en pleine après-midi, a-t-on idée, au lieu de me faire sauter par un inconnu presque de mon âge "on est de la même cour de récré" dit-il, failli me faire violer voler mon sac par un reubeu à vélo, j'en tremble encore. Plein de trucs dans le sac à main de Bernie, ma carte 30 % familles nombreuses "vous avez des enfants ?"  je lui déjà dit que j'étais venue voir mon fils qui fait le conservatoire, faudrait suivre - mais je vais pas me plaindre qu'on me reluque les miches plus que ma conversation de toute façon décousue) ; mon précieux portable et son casque qui me permet d'écouter Radio Nova à toute heure (nan pas vrai j'aime mieux les bruits de la ville, mais pratique pour marcher en rythme en espérant des fesses pommelées) ; 50 euros ma foi et ma CB et toutes sortes de choses utiles, y compris le sac lui-même en skaï noir au splendide effet de matière, acheté 25 euros à l'ouverture du C&A Madeleine...

Je le regarde amoureusement maintenant (mon sac, pas le mec). M'enfin, m'a fait bien plaisir cette drague au soleil, au bord du Rhône, vachement sympa en fait, même si je me suis fait quasi engueuler par cet inconnu quand j'avoue ne pas avoir été voter hier. Ben non la procuration trop compliqué pour une désorganisée comme moi. Mon beauf balance sur son Fbk "A voté, Anne Hidalgo". Moi, je sais pas trop, déjà que j'hésite une demi-heure tous les matins devant mon dressing bien garni... Trouve que NKM a des faux airs de Kiberlain, j'adore l'actrice, et je sais que les père et grand-pères de cette grande bourge ont été maires de Boulogne, pas vraiment côté Billancourt. Mais j'en suis restée à Delanoë, excellent, si Hidalgo a son étoffe et sa trempe tant mieux, on verra au deuxième tour. Puisque I'm back dans ma circonscription électorale, grâce au TGV en prem's, 38 euros que le voleur n'a pas eu.


Revenons à nos méandres, les miens, ennemie de la droite ligne que je suis, et ceux du Rhône. J'ai bien fait une dizaine de km depuis mon point de départ, mais encore en centre-ville, il y a eu d'abord le long de la rive des péniches bars, concerts de rock le soir, le Sirius a l'air sympa, aussi un bateau à la forme spéciale, gris et rouge. Très sympa ces endroits, reviendrais bien m'y attabler et prendre un verre avec mon grand fiston, même si à coup sûr ça ne doit être fréquenté que par des jeunes de 25 ans max. Toujours pour eux les endroits où on s'éclate, cette réflexion de "vieille peau" - j'ai prononcé cette formule peu magique devant mon soupirant - approuvée par Michael à la barbe grise de trois jours, et aux yeux fondants, c'est pour ça qu'on en est venu à parler de nos grands âges. Regrets éternels, ça devait être pas mal les endroits qu'il voulait me montrer... Mais coincée tu es coincée tu restes, et pour l'instant coince bien ton sac à main contre tes flancs ma jolie pauvre vieille, car le parc de la Feyssine se rapproche. D'abord j'avais écrit "fayssine", puis rectifié l'orthographe, après avoir eu cette pensée volant très haut, tiens, "fayssine", si ça voulait dire "faisane", de mauvais augure depuis l'épisode de ma cervelle farcie de faisans, volatile pléthorique en pays libournais... Drôle d'oiseau en tout cas croisé là bas, loulou peu recommandable, casquette à l'envers bleu-rouge, survet noir, je le croise et le recroise dans les allées du parc. Déjà eu l'impression nette d'entrer dans le sous-bois inquiétant de L'Inconnu du lac, ce film merveilleusement noir, vu en compagnie de la toute néo sweet little sixteen Clara. Drôle de regards des spectateurs du MK2 Bastille il y a un an, quand j'avais suivi Clara qui voulait voir ce film là, bien informée par la critique. N'ai pas regretté, très grand film et histoire sombre et dense. Qui apprend que le grand méchant loup se cache dans les bois quand il sort de l'eau. Berges du Rhône, eau verte transparente, des plagettes partout, des criques de rocher et de sable mouillé. Mon couple de sauveurs me dira que tout le monde dans le coin est en maillot de bain l'été, je veux bien le croire. Je lirai qu'en 2012 un jeune de 19 ans s'est noyé là, pas victime de l'inconnu du lac, mais victime du courant du Rhône, aux eaux si attirantes, malgré l'interdiction tout le monde se baigne, et je m'y verrais bien aussi.

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Là, il n'y a que moi, le fleuve à ma gauche, je suis en plein bassin rhodanien, c'est pas le delta mais presque, des avancées de terre dans l'eau, un petit canal, les saules, les peupliers, les canards, les cygnes... Bucoliques les petits chemins qui longent l'eau du grand fleuve, mais un peu déserts, moi qui vais toujours de l'avant j'ai un peu la trouille, que pasa ?

Déjà dès passé la passerelle Saint-Clair qui relie Caluire à la Cité internationale (aller-retour sur ces planches en huit courbes, de l'architecte Dieter... suis sûre que c'est le même que la passerelle Simone de Beauvoir devant la BnF).  En aparté : vivent les femmes ! vive Violette Leduc-Emmanuelle Devos amoureuse du Castor dans le beau film "Violette", j'ai tout aimé dans ce film, l'histoire, les personnages, les acteurs, la photo, les paysages. Celui qui se présente depuis la toute nouvelle passerelle Saint-Clair n'est pas mal non plus : au soleil à l'ouest ("à main droite", pour parler pépé), Fourvière et sa tour Eiffel, tout contre par rapprochement visuel incongru des oranges de la Cité internationale (qui abrite le vrai MAC de Lyon).
J'ai donc dépassé depuis longtemps le parc de la Tête d'Or ça va je connais son zoo, sa roseraie, son lac, ses barques, ses serres XIXe. Le gros de la troupe des flamants roses vient de regagner le zoo de Vincennes auquel ils appartenaient. Ca puera moins autour de la petite rivière du zoo (ces beaux oiseaux ont  la fiente suffocante), et en plus les éléphantes tuberculeuses ont rejoint Stéphaniiiiie de Monaco, tout fout le camp. Bon je fais ma dédaigneuse, mais ce grand parc au nord de Lyon est bien sûr absolutly fabulous, et je n'aurais guère fait d'autre mauvaise rencontre qu'un jars ou une oie un peu agressive.

Alors que donc un peu au nord à Villeurbanne les délinquants rôdent au parc de la Feyssine en attente d'un mauvais coup à faire. Merde en cette période de vague bleue marine aux élections municipales, que raconte-je là, mais oui le jeune était maghrébin, c'est la vérité, et ça craint.

La Feyssine c'est beaucoup plus loin en fait, il faut dépasser le pont de chemin de fer - déjà eu peur à la hauteur du pont autoroutier d'un sans doute innocent piéton arrivant vers moi en plein désert, étais remontée sur le trottoir ras les pots d'échappement, avant de redescendre sur les berges rassurée par les cyclistes). 
Que ne me suis-je aussi arrêtée plus longtemps en plein soleil, là encore au coeur de la ville, avant le pont qui revient à l'Opéra, il y a toute une série de chaises longues bien accueillantes, j'y suis restée un quart d'heure, fermant les yeux toute à ma faussement vécue aventure d'un quart d'heure elle aussi, avec ledit Michael, c'est déjà loin).
Un dépliant "Carte nature du grand Lyon", dûment ramassé dans le tube métallique aux confins du pont... (ah, plus de mémoire, comment s'appellent ces fichus ponts, celui après le marché Saint-Antoine, qui présente sous des dehors futuristes, résille métallique à trou-trous, le projet des berges de Saône). Dont le chef de projet n'est autre que Jérôme Sans le commissaire d'exposition bien connu, ex co-directeur du Palais de Tokyo. Lui aussi un vrai faux amoureux, sans conclusion (pourtant moi Michèle Blanc, j'avais une ouverture). Car avec ce joli garçon à la mèche blonde déjà savamment étudiée, rencontré en 1977 l'année de mon bac, s'était établi un soir de beuverie au bar du camping (rhum-coca ? vodka orange ? plutôt bière, zéro franc en poche) un dialogue presque amoureux, un baiser au coin des lêvres, un échange d'adresses et une belle lettre de lui que j'ai gardée, à laquelle la solitude libournaise de mes dix-sept ans n'avait rien trouvé à répondre, alors qu'il m'avait écrit n'avoir jamais reçu plus belle lettre que la mienne (j'avais écrit la première). Rien de plus que deux ou trois rencontres, et il connaissait bien ma cousine, qui elle se marrait bien avec les garçons, et depuis ses treize ans alors que moi j'attendis bien jusqu'à mes dix-huit ans, quel malheur, pour voir le loup (en la personne de Drew, charmant Irlandais que je détournai de l'auberge de jeunesse de Bordeaux pour le ramener dans ma turne de Talence près du campus, toute petite histoire).

Rien de rien que des rencontres me laissant toutes pantoise, mais incapable d'y réagir et d'agir, tout simplement, à 17 ans comme à plus de 50. Bon trente ans de mariage entre, mais pas de truc avec un grand A, ni de Q non plus, il manque des lettres dans mon alphabet personnel.

Jérôme Sans, déjà étudiant aux beaux-arts quand je le rencontrai, à l'âge de 17 ans au camping de Côte sauvage près du phare de la Coubre où ce banlieusard de Sêvres passait ses vacances (des parents profs sûrement, comme mes oncle et tante (Deux-Sêvres, aussi) qu m'accueillaient sous la tente à côté de la caravane, où ma cousine chérie se taillait dès minuit, les parents endormis à côté, après un clin d'oeil à mon adresse et un bisou sur le front du petit frère endormi, envoyé chez les filles comme chaperon, innefficiant.

Je m'égare (plus proche de Paris-Lyon que de Perrache), on arrive bientôt et je vais fermer l'ordinateur. Temps d'arrêter de ratiociner sur ces occasions manquées dont je suis la grande spécialiste, moi l'ex-jeune pas terrible, désormais la vieille moche, avec mon air de bas-bleu coincée et mon parapluie dans le dos... Où sont les mecs Patrick Juvet, j'ai juste envie de danser.

Ils font rien qu'à s'intéresser qu'à mon sac les mecs... Petit con de délinquant des cités de Villeurbanne, tu l'auras pas. Bâtard, tu m'as fait flipper ma race. Tu peux bien revenir tourner demain avec ton vélo, je ne serai plus là. Attention à vous, filles et femmes seules qui avez juste envie comme moi de prendre l'air et un peu de bon temps (non rien de croustillant, vous me connaissez) en se baladant dans la nature au bord du Rhône, histoire d'oublier que demain c'est bureau dans la tour infernale.

Mon sac à malices, je le garde par devers moi, bien serré. Je m'y cramponne, avec ma vertu et mon mouchoir par dessus. J'en ai de la chance.

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L
<br /> Ayant reçu un message privé relatant une tentative d'agression sexuelle, en partie "réussie", sur une jeune femme  qui se promenait à la Fayssine, l'auteur du blog incite les autres<br /> passantes ou victimes (s'il y en a qui tombent sur ce blog) à aller porter plainte à la police, pour faire évaluer aux autorités la dangerosité du lieu. Merci.<br />
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