Détails d'Opalka, presque à Rabiole (Masquières, Lot-et-Garonne)

Publié le par L'Aquoiboniste atrabilaire

Détails d'Opalka / Claudie Gallay, Actes Sud 2018

Détails d'Opalka / Claudie Gallay, Actes Sud 2018

Lu "Détails d'Opalka"', récit de Claudie Gallay, paru chez Actes Sud en 2018

Ne connaissais que les autoportraits photographiques de l'artiste Roman Opalka, se représentant tous les jours sur fond blanc dans la même attitude, de face, cheveux blancs encadrant un visage allongé et sérieux, blancheur également de sa chemise. Comme un défi au temps, ou un marqueur, montrer l'évolution invisible et le grignotement du temps sur les cellules, le cheminement du vieillissement. Pour moi qui blogue sous la bannière "How much time", le temps est au centre de tout. Le seul maître, et existe-il vraiment. Très sensible à cette démarche, fixer la fuite du temps, maîtriser le chaos, poser des repères, des jalons, sur ce qui disparaît. Voué à l'échec, combat perdu d'avance contre la mer qui efface toutes les traces sur le sable toujours mouvant, et pourtant vaillant petit soldat, fixer son image. Loin de la mode des selfies complaisants, une vraie démarche intellectuelle et courageuse, artistique. Fait penser à ces photos prises une fois l'an de quatre soeurs américaines, les Brown sisters, aussi un travail remarquable, par le photographe Nicholas Nixon. Ce que je ne savais pas, c'est qu'à l'issue de chaque séance de photographies (ou au début ?), Roman Opalka noircissait des toiles de suites de nombres, suite irréversible, une infinie série" de 1 à l'infini. Jusqu'à son épuisement, le peintre d'origine polonaise est mort en 2011, un 6 du mois comme mon frère Christophe, mais en août.

 

Le 6 août 2011, Roman Opalka a achevé son oeuvre:
"le fini défini par le non fini"

 
Roman Opalka last number

"Le concept d'Opalka est en place. Faire cela, "c'est comme d'aller à pied jusqu'à la fin du monde", dit-il.

"Opalka peignait peu,quelques toiles seulement par an. Chaque toile ressemblait à celle qui la précédait et ressemblait à celle qui la suivait. Donnait l'illusion d'un non renouvellement. Toutes les toiles réunies forment une seule oeuvre qu'il a intitulée : OPALKA 1965-infini (huit couché). 1965 est la date à laquelle il a commencé à peindre la suite.
Opalka a inventé quelque chose à quoi personne avant lui n'avait pensé et ce processus d'une audace incroyable, sans compétition ni imitation, ne pourra être ni repris ni continué"

Rythme difficile, la main fatigue, l'écriture se fait irrégulière, la pression de la peinture sur la toile diminue.
Il s'enregistre en train de dire les nombres un par un.
"Il lui faudra sept ans de peinture avant qu'il puisse aborder le nombre magique des six 6... Il calcule que pour atteindre les sept 7, il lui faudra trente ans. 7777777 ! C'est loin, mais quel rendez-vous !"
En 1976 Roman Opalka rencontre sa deuxième femme Marie-Madeleine et ensemble ils achètent le manoir-forteresse de Bazérac, à Thézac, en Lot-et-Garonne.

"Pour se rendre au manoir, il faut aller jusqu'à Montauban, prendre la direction de Brive-la-Gaillarde et bifurquer vers l'ouest, direction Villeneuve-sur-Lot"
Pas qu'un lieu de silence, d'ascèse et de retraite, sa femme est vivante et solaire et elle organise de grandes tablées d'amis sur la terrasse.
Le manoir de Bazérac est à vendre, j'ai découvert cela par hasard, en cherchant des images de Thézac sur Internet, une annonce immobilière, 8 photos accolées, j'ai reconnu la bâtisse et l'atelier."

"Annonce : Magnifique manoir très authentique, avec échauguette d'angle sur corbeaux, fenêtres à meneaux, escalier en pierre de taille, grandes cheminées... Parc superbe, 4 hectares sans voisin."

Le livre de Claudie Gallay est magnifique, l'acheter vite vite. Des passerelles, des signes, des éclairages. Une quasi sidération d'apprendre que l'artiste a vécu de longues années à Thézac, , dans un manoir acheté en Aquitaine, dans le Lot-et-Garonne. Tout près de Masquières le village de mes grands-parents, où je passais mes vacances d'enfant, au plus près de la tombe de papa Jeannot couché dans le cimetière au bas de l'allée de la maison. Pendant que je m'ennuyais à relire les vieux "Jours de France" (plutôt que "Le pèlerin") de ma grand-mère, l'artiste dans son atelier prenait ses autoportraits et peignait inlassablement ses suites de nombres, entre de rares déplacements dans le monde entier, où l'amenait sa notoriété. Qu'aurais-je fait de l'avoir su avant, pour autant ? Bien trop timide pour m'aventurer sur ses terres, et de quel droit. Ne me suis pas intéressée à l'art avant d'habiter à Paris, la vingtaine, et après trop occupée à me disputer avec mamie Julienne sur la façon de découper les tomates ou de faire sécher la vaisselle, sujets d'importance, et chargée d'enfants plus avides de regarder têter les petits veaux que d'aller musarder au milieu des pinceaux (image hardie). Bien sûr le camp de Thézac était retranché, impossible d'approcher le maître au travail, et je n'avais rien à y faire, que lui aurais-je dit, j'aime beaucoup ce que vous faîtes, je vous trouve très beau... Piètre théoricienne que je suis, n'aurais pu que balbutier quelques banalités tempus fugit, time passing, horror vacui tout ça. Était-il attablé aux lotos de Masquières, lors de la fête de village ? Faisait-il ses courses au Primagic de Libos, passage obligé avec la liste de courses toute raturée de Julienne, remise à Papy Louis qui venait nous chercher quand quatre fois l'an nous débarquions gamins à la gare de Monsempron-Libos, depuis Libourne ? Roman Opalka a habité Thézac depuis 1973, nous y étions.

3 photos 50 nuances de niveaux de gris : le tableau d'Opalka "Détails 1965/1 - symbole de l'infini" (8 renversé), vues dans le beau gros livre "La beauté du temps" de François Chaille et Dominique Fléchon, paru chez Flammarion. Dans cette histoire de l'horlogerie et de la mesure du temps dans l'art, toute une histoire de l'art courant sur 280 pages, on peut lire : "À partir de 1965, le peintre, fasciné par le déroulement du temps, entreprend de compter de 1 jusqu'à l'infini sur ses toiles qui représentent une suite, subtilement poétique, de chiffres ininterrompus."

Roman Opalka, 1965-infini
Roman Opalka, 1965-infini
Roman Opalka, 1965-infini

Roman Opalka, 1965-infini

Forever mine, Rabiole, aussi de 1965 (date de la photo) à l'infini

Forever mine, Rabiole, aussi de 1965 (date de la photo) à l'infini

Rabiole (Masquières, Lot-et-Garonne) est toujours ma maison d'enfance et de jeunesse. C'était celle de mon père, qui y est né comme ses frère et soeur, celle de mes grands-parents (et la terre entière de tous mes aïeux, merci Francis Cabrel d'Astaffort, 47).

J'y suis passée l'hiver dernier, lors de deux jours passés dans ma famille du Lot et Garonne, amputée d'Hélène, mais toujours accueillante, une grande journée truffée de soleil. Je pensais en souffrir davantage, en voyant ce que j'ai "perdu", une maison de famille vendue, faute à l'éloignement, à l'indivision qui force à s'aligner sur ceux qui ont de bonnes raisons de vendre le patrimoine. En fait la maison m'appartient toujours, elle est au fond de moi, arrimée, j'en rêve endormie ou éveillée et nombre de mes rêves ont pour cadre ses murs épais, j'ai toujours mes cachettes dans le jardin ouvert sur la campagne. J'y ai pris une série de photos, pour me réapproprier un peu les lieux, qui désormais "appartiennent" à une (riche) famille irlandaise, qui vient s'y faire bronzer l'été autour de la piscine qu'ils ont fait creuser à l'arrière de la maison, plein sud. Avec vue imprenable sur l'ancien poulailler devenu pool-house ; que leurs pieds soit picorés par les fantômes des poules de ma grand-mère, j'ai la hen. Sur le sol irlandais, pas d'oranger, mais toute ma mémoire. Le droit du sol, je le prends.

Je rajoute en octobre que je viens de trouver sur le net plusieurs annonces d'immobilier de prestige, non pour vendre la "maison de maître", mais la louer, à un prix fort élevé établi en livres. Désormais localisée à Tournon-d'Agenais (plus facile à trouver sur une carte routière que la minuscule commune de Masquières) et rebaptisée "La Rabiole", au lieu du simple "Rabiole", nom sous lequel nous avons toujours connu la propriété. La rabiole est un petit navet blanc sans doute goûteux car il entre dans la composition de nombreuses recettes (qui doivent bien s'accorder avec le vin de Cahors vendu tout près, bouteilles alignées sur la table de cuisine sur la photo de l'annonce, sponsoring de bon voisinage). Pas très gloriole cette rabiole comme légume mais indubitly frenchy, avec le rajoût de l'adjectif comme particule. Je préférais dire autrefois que "rabiole" venait de "rabbit hole", terrier de lapins. Anticipation de son occupation anglo-saxonne, j'aurais mieux fait de me taire.

Une annonce immobilière du site anglais Kingfisher (jamais vu de martin pêcheur autour de la mare derrière la grange, by the way) permet de voir la belle restauration mise en oeuvre par les nouveaux propriétaires sur la maison, vendue depuis douze ans déjà. Je préférerais la revoir dans son jus, crépi gris écaillé, tapisseries à fleurs et courants d'air, plutôt que dans ce bon goût fleurant l'establishment et le real estate.

Les deux pigeonniers majestueux et reconnaissables entre mille, suffocants de fiente de pigeon à l'intérieur ; la terrasse plein Nord car l'aïeul constructeur "voulait voir le Lot" ; l'escalier au bas duquel j'avais fait rouler (pas intentionnellement) le landau potemkine de mon petit frère ; la rampe en fer forgé repeinte en 1972 par papa convalescent, trois mois avant que le cancer ne l'emporte ; la belle porte en "oak" avec ses coeurs sculpté et son linteau gravé de signes mystérieux dans la pierre, la clé cachée dans la niche du mur, ces générations aimées qui ont franchi ce sacré seuil ; le fronton carré et rassurant de la maison aux belles pierres de taille blanche redécouvertes sous le crépi gris ; la grange des vaches et de leurs veaux, leurs noms Blanchette ou Marguerite écrits à la craie sur des ardoises, les bottes de foins vertigineuses sur lesquelles nous nous élancions ; le fournil transformé en kitchen ; le garage sentant fort l'essence des tracteurs ; les dépendances aux toits crevés réparés par mon oncle ; les cris de ma grand mère pour faire rentrer au poulailler le soir (très tard, elle ne se couchait pas avant 2 h) toute la basse-cour, oies, pintades, canards et poules (dont les jolies "kikines") ou empêcher mes garçons de courir après les poupoules traumatisées ; les prés clôturés de fils électriques aux méchantes décharges ; le lavoir derrière le chenil miné de crottes ; Aucquey, Dick, Bizy, Dickou, Sissi vos os sont là-dessous, et nos morts chéris dorment au cimetière juste au bout du chemin, en bas de la colline. Tout un monde.
Les deux pigeonniers majestueux et reconnaissables entre mille, suffocants de fiente de pigeon à l'intérieur ; la terrasse plein Nord car l'aïeul constructeur "voulait voir le Lot" ; l'escalier au bas duquel j'avais fait rouler (pas intentionnellement) le landau potemkine de mon petit frère ; la rampe en fer forgé repeinte en 1972 par papa convalescent, trois mois avant que le cancer ne l'emporte ; la belle porte en "oak" avec ses coeurs sculpté et son linteau gravé de signes mystérieux dans la pierre, la clé cachée dans la niche du mur, ces générations aimées qui ont franchi ce sacré seuil ; le fronton carré et rassurant de la maison aux belles pierres de taille blanche redécouvertes sous le crépi gris ; la grange des vaches et de leurs veaux, leurs noms Blanchette ou Marguerite écrits à la craie sur des ardoises, les bottes de foins vertigineuses sur lesquelles nous nous élancions ; le fournil transformé en kitchen ; le garage sentant fort l'essence des tracteurs ; les dépendances aux toits crevés réparés par mon oncle ; les cris de ma grand mère pour faire rentrer au poulailler le soir (très tard, elle ne se couchait pas avant 2 h) toute la basse-cour, oies, pintades, canards et poules (dont les jolies "kikines") ou empêcher mes garçons de courir après les poupoules traumatisées ; les prés clôturés de fils électriques aux méchantes décharges ; le lavoir derrière le chenil miné de crottes ; Aucquey, Dick, Bizy, Dickou, Sissi vos os sont là-dessous, et nos morts chéris dorment au cimetière juste au bout du chemin, en bas de la colline. Tout un monde.
Les deux pigeonniers majestueux et reconnaissables entre mille, suffocants de fiente de pigeon à l'intérieur ; la terrasse plein Nord car l'aïeul constructeur "voulait voir le Lot" ; l'escalier au bas duquel j'avais fait rouler (pas intentionnellement) le landau potemkine de mon petit frère ; la rampe en fer forgé repeinte en 1972 par papa convalescent, trois mois avant que le cancer ne l'emporte ; la belle porte en "oak" avec ses coeurs sculpté et son linteau gravé de signes mystérieux dans la pierre, la clé cachée dans la niche du mur, ces générations aimées qui ont franchi ce sacré seuil ; le fronton carré et rassurant de la maison aux belles pierres de taille blanche redécouvertes sous le crépi gris ; la grange des vaches et de leurs veaux, leurs noms Blanchette ou Marguerite écrits à la craie sur des ardoises, les bottes de foins vertigineuses sur lesquelles nous nous élancions ; le fournil transformé en kitchen ; le garage sentant fort l'essence des tracteurs ; les dépendances aux toits crevés réparés par mon oncle ; les cris de ma grand mère pour faire rentrer au poulailler le soir (très tard, elle ne se couchait pas avant 2 h) toute la basse-cour, oies, pintades, canards et poules (dont les jolies "kikines") ou empêcher mes garçons de courir après les poupoules traumatisées ; les prés clôturés de fils électriques aux méchantes décharges ; le lavoir derrière le chenil miné de crottes ; Aucquey, Dick, Bizy, Dickou, Sissi vos os sont là-dessous, et nos morts chéris dorment au cimetière juste au bout du chemin, en bas de la colline. Tout un monde.
Les deux pigeonniers majestueux et reconnaissables entre mille, suffocants de fiente de pigeon à l'intérieur ; la terrasse plein Nord car l'aïeul constructeur "voulait voir le Lot" ; l'escalier au bas duquel j'avais fait rouler (pas intentionnellement) le landau potemkine de mon petit frère ; la rampe en fer forgé repeinte en 1972 par papa convalescent, trois mois avant que le cancer ne l'emporte ; la belle porte en "oak" avec ses coeurs sculpté et son linteau gravé de signes mystérieux dans la pierre, la clé cachée dans la niche du mur, ces générations aimées qui ont franchi ce sacré seuil ; le fronton carré et rassurant de la maison aux belles pierres de taille blanche redécouvertes sous le crépi gris ; la grange des vaches et de leurs veaux, leurs noms Blanchette ou Marguerite écrits à la craie sur des ardoises, les bottes de foins vertigineuses sur lesquelles nous nous élancions ; le fournil transformé en kitchen ; le garage sentant fort l'essence des tracteurs ; les dépendances aux toits crevés réparés par mon oncle ; les cris de ma grand mère pour faire rentrer au poulailler le soir (très tard, elle ne se couchait pas avant 2 h) toute la basse-cour, oies, pintades, canards et poules (dont les jolies "kikines") ou empêcher mes garçons de courir après les poupoules traumatisées ; les prés clôturés de fils électriques aux méchantes décharges ; le lavoir derrière le chenil miné de crottes ; Aucquey, Dick, Bizy, Dickou, Sissi vos os sont là-dessous, et nos morts chéris dorment au cimetière juste au bout du chemin, en bas de la colline. Tout un monde.
Les deux pigeonniers majestueux et reconnaissables entre mille, suffocants de fiente de pigeon à l'intérieur ; la terrasse plein Nord car l'aïeul constructeur "voulait voir le Lot" ; l'escalier au bas duquel j'avais fait rouler (pas intentionnellement) le landau potemkine de mon petit frère ; la rampe en fer forgé repeinte en 1972 par papa convalescent, trois mois avant que le cancer ne l'emporte ; la belle porte en "oak" avec ses coeurs sculpté et son linteau gravé de signes mystérieux dans la pierre, la clé cachée dans la niche du mur, ces générations aimées qui ont franchi ce sacré seuil ; le fronton carré et rassurant de la maison aux belles pierres de taille blanche redécouvertes sous le crépi gris ; la grange des vaches et de leurs veaux, leurs noms Blanchette ou Marguerite écrits à la craie sur des ardoises, les bottes de foins vertigineuses sur lesquelles nous nous élancions ; le fournil transformé en kitchen ; le garage sentant fort l'essence des tracteurs ; les dépendances aux toits crevés réparés par mon oncle ; les cris de ma grand mère pour faire rentrer au poulailler le soir (très tard, elle ne se couchait pas avant 2 h) toute la basse-cour, oies, pintades, canards et poules (dont les jolies "kikines") ou empêcher mes garçons de courir après les poupoules traumatisées ; les prés clôturés de fils électriques aux méchantes décharges ; le lavoir derrière le chenil miné de crottes ; Aucquey, Dick, Bizy, Dickou, Sissi vos os sont là-dessous, et nos morts chéris dorment au cimetière juste au bout du chemin, en bas de la colline. Tout un monde.
Les deux pigeonniers majestueux et reconnaissables entre mille, suffocants de fiente de pigeon à l'intérieur ; la terrasse plein Nord car l'aïeul constructeur "voulait voir le Lot" ; l'escalier au bas duquel j'avais fait rouler (pas intentionnellement) le landau potemkine de mon petit frère ; la rampe en fer forgé repeinte en 1972 par papa convalescent, trois mois avant que le cancer ne l'emporte ; la belle porte en "oak" avec ses coeurs sculpté et son linteau gravé de signes mystérieux dans la pierre, la clé cachée dans la niche du mur, ces générations aimées qui ont franchi ce sacré seuil ; le fronton carré et rassurant de la maison aux belles pierres de taille blanche redécouvertes sous le crépi gris ; la grange des vaches et de leurs veaux, leurs noms Blanchette ou Marguerite écrits à la craie sur des ardoises, les bottes de foins vertigineuses sur lesquelles nous nous élancions ; le fournil transformé en kitchen ; le garage sentant fort l'essence des tracteurs ; les dépendances aux toits crevés réparés par mon oncle ; les cris de ma grand mère pour faire rentrer au poulailler le soir (très tard, elle ne se couchait pas avant 2 h) toute la basse-cour, oies, pintades, canards et poules (dont les jolies "kikines") ou empêcher mes garçons de courir après les poupoules traumatisées ; les prés clôturés de fils électriques aux méchantes décharges ; le lavoir derrière le chenil miné de crottes ; Aucquey, Dick, Bizy, Dickou, Sissi vos os sont là-dessous, et nos morts chéris dorment au cimetière juste au bout du chemin, en bas de la colline. Tout un monde.
Les deux pigeonniers majestueux et reconnaissables entre mille, suffocants de fiente de pigeon à l'intérieur ; la terrasse plein Nord car l'aïeul constructeur "voulait voir le Lot" ; l'escalier au bas duquel j'avais fait rouler (pas intentionnellement) le landau potemkine de mon petit frère ; la rampe en fer forgé repeinte en 1972 par papa convalescent, trois mois avant que le cancer ne l'emporte ; la belle porte en "oak" avec ses coeurs sculpté et son linteau gravé de signes mystérieux dans la pierre, la clé cachée dans la niche du mur, ces générations aimées qui ont franchi ce sacré seuil ; le fronton carré et rassurant de la maison aux belles pierres de taille blanche redécouvertes sous le crépi gris ; la grange des vaches et de leurs veaux, leurs noms Blanchette ou Marguerite écrits à la craie sur des ardoises, les bottes de foins vertigineuses sur lesquelles nous nous élancions ; le fournil transformé en kitchen ; le garage sentant fort l'essence des tracteurs ; les dépendances aux toits crevés réparés par mon oncle ; les cris de ma grand mère pour faire rentrer au poulailler le soir (très tard, elle ne se couchait pas avant 2 h) toute la basse-cour, oies, pintades, canards et poules (dont les jolies "kikines") ou empêcher mes garçons de courir après les poupoules traumatisées ; les prés clôturés de fils électriques aux méchantes décharges ; le lavoir derrière le chenil miné de crottes ; Aucquey, Dick, Bizy, Dickou, Sissi vos os sont là-dessous, et nos morts chéris dorment au cimetière juste au bout du chemin, en bas de la colline. Tout un monde.
Les deux pigeonniers majestueux et reconnaissables entre mille, suffocants de fiente de pigeon à l'intérieur ; la terrasse plein Nord car l'aïeul constructeur "voulait voir le Lot" ; l'escalier au bas duquel j'avais fait rouler (pas intentionnellement) le landau potemkine de mon petit frère ; la rampe en fer forgé repeinte en 1972 par papa convalescent, trois mois avant que le cancer ne l'emporte ; la belle porte en "oak" avec ses coeurs sculpté et son linteau gravé de signes mystérieux dans la pierre, la clé cachée dans la niche du mur, ces générations aimées qui ont franchi ce sacré seuil ; le fronton carré et rassurant de la maison aux belles pierres de taille blanche redécouvertes sous le crépi gris ; la grange des vaches et de leurs veaux, leurs noms Blanchette ou Marguerite écrits à la craie sur des ardoises, les bottes de foins vertigineuses sur lesquelles nous nous élancions ; le fournil transformé en kitchen ; le garage sentant fort l'essence des tracteurs ; les dépendances aux toits crevés réparés par mon oncle ; les cris de ma grand mère pour faire rentrer au poulailler le soir (très tard, elle ne se couchait pas avant 2 h) toute la basse-cour, oies, pintades, canards et poules (dont les jolies "kikines") ou empêcher mes garçons de courir après les poupoules traumatisées ; les prés clôturés de fils électriques aux méchantes décharges ; le lavoir derrière le chenil miné de crottes ; Aucquey, Dick, Bizy, Dickou, Sissi vos os sont là-dessous, et nos morts chéris dorment au cimetière juste au bout du chemin, en bas de la colline. Tout un monde.
Les deux pigeonniers majestueux et reconnaissables entre mille, suffocants de fiente de pigeon à l'intérieur ; la terrasse plein Nord car l'aïeul constructeur "voulait voir le Lot" ; l'escalier au bas duquel j'avais fait rouler (pas intentionnellement) le landau potemkine de mon petit frère ; la rampe en fer forgé repeinte en 1972 par papa convalescent, trois mois avant que le cancer ne l'emporte ; la belle porte en "oak" avec ses coeurs sculpté et son linteau gravé de signes mystérieux dans la pierre, la clé cachée dans la niche du mur, ces générations aimées qui ont franchi ce sacré seuil ; le fronton carré et rassurant de la maison aux belles pierres de taille blanche redécouvertes sous le crépi gris ; la grange des vaches et de leurs veaux, leurs noms Blanchette ou Marguerite écrits à la craie sur des ardoises, les bottes de foins vertigineuses sur lesquelles nous nous élancions ; le fournil transformé en kitchen ; le garage sentant fort l'essence des tracteurs ; les dépendances aux toits crevés réparés par mon oncle ; les cris de ma grand mère pour faire rentrer au poulailler le soir (très tard, elle ne se couchait pas avant 2 h) toute la basse-cour, oies, pintades, canards et poules (dont les jolies "kikines") ou empêcher mes garçons de courir après les poupoules traumatisées ; les prés clôturés de fils électriques aux méchantes décharges ; le lavoir derrière le chenil miné de crottes ; Aucquey, Dick, Bizy, Dickou, Sissi vos os sont là-dessous, et nos morts chéris dorment au cimetière juste au bout du chemin, en bas de la colline. Tout un monde.
Les deux pigeonniers majestueux et reconnaissables entre mille, suffocants de fiente de pigeon à l'intérieur ; la terrasse plein Nord car l'aïeul constructeur "voulait voir le Lot" ; l'escalier au bas duquel j'avais fait rouler (pas intentionnellement) le landau potemkine de mon petit frère ; la rampe en fer forgé repeinte en 1972 par papa convalescent, trois mois avant que le cancer ne l'emporte ; la belle porte en "oak" avec ses coeurs sculpté et son linteau gravé de signes mystérieux dans la pierre, la clé cachée dans la niche du mur, ces générations aimées qui ont franchi ce sacré seuil ; le fronton carré et rassurant de la maison aux belles pierres de taille blanche redécouvertes sous le crépi gris ; la grange des vaches et de leurs veaux, leurs noms Blanchette ou Marguerite écrits à la craie sur des ardoises, les bottes de foins vertigineuses sur lesquelles nous nous élancions ; le fournil transformé en kitchen ; le garage sentant fort l'essence des tracteurs ; les dépendances aux toits crevés réparés par mon oncle ; les cris de ma grand mère pour faire rentrer au poulailler le soir (très tard, elle ne se couchait pas avant 2 h) toute la basse-cour, oies, pintades, canards et poules (dont les jolies "kikines") ou empêcher mes garçons de courir après les poupoules traumatisées ; les prés clôturés de fils électriques aux méchantes décharges ; le lavoir derrière le chenil miné de crottes ; Aucquey, Dick, Bizy, Dickou, Sissi vos os sont là-dessous, et nos morts chéris dorment au cimetière juste au bout du chemin, en bas de la colline. Tout un monde.
Les deux pigeonniers majestueux et reconnaissables entre mille, suffocants de fiente de pigeon à l'intérieur ; la terrasse plein Nord car l'aïeul constructeur "voulait voir le Lot" ; l'escalier au bas duquel j'avais fait rouler (pas intentionnellement) le landau potemkine de mon petit frère ; la rampe en fer forgé repeinte en 1972 par papa convalescent, trois mois avant que le cancer ne l'emporte ; la belle porte en "oak" avec ses coeurs sculpté et son linteau gravé de signes mystérieux dans la pierre, la clé cachée dans la niche du mur, ces générations aimées qui ont franchi ce sacré seuil ; le fronton carré et rassurant de la maison aux belles pierres de taille blanche redécouvertes sous le crépi gris ; la grange des vaches et de leurs veaux, leurs noms Blanchette ou Marguerite écrits à la craie sur des ardoises, les bottes de foins vertigineuses sur lesquelles nous nous élancions ; le fournil transformé en kitchen ; le garage sentant fort l'essence des tracteurs ; les dépendances aux toits crevés réparés par mon oncle ; les cris de ma grand mère pour faire rentrer au poulailler le soir (très tard, elle ne se couchait pas avant 2 h) toute la basse-cour, oies, pintades, canards et poules (dont les jolies "kikines") ou empêcher mes garçons de courir après les poupoules traumatisées ; les prés clôturés de fils électriques aux méchantes décharges ; le lavoir derrière le chenil miné de crottes ; Aucquey, Dick, Bizy, Dickou, Sissi vos os sont là-dessous, et nos morts chéris dorment au cimetière juste au bout du chemin, en bas de la colline. Tout un monde.
Les deux pigeonniers majestueux et reconnaissables entre mille, suffocants de fiente de pigeon à l'intérieur ; la terrasse plein Nord car l'aïeul constructeur "voulait voir le Lot" ; l'escalier au bas duquel j'avais fait rouler (pas intentionnellement) le landau potemkine de mon petit frère ; la rampe en fer forgé repeinte en 1972 par papa convalescent, trois mois avant que le cancer ne l'emporte ; la belle porte en "oak" avec ses coeurs sculpté et son linteau gravé de signes mystérieux dans la pierre, la clé cachée dans la niche du mur, ces générations aimées qui ont franchi ce sacré seuil ; le fronton carré et rassurant de la maison aux belles pierres de taille blanche redécouvertes sous le crépi gris ; la grange des vaches et de leurs veaux, leurs noms Blanchette ou Marguerite écrits à la craie sur des ardoises, les bottes de foins vertigineuses sur lesquelles nous nous élancions ; le fournil transformé en kitchen ; le garage sentant fort l'essence des tracteurs ; les dépendances aux toits crevés réparés par mon oncle ; les cris de ma grand mère pour faire rentrer au poulailler le soir (très tard, elle ne se couchait pas avant 2 h) toute la basse-cour, oies, pintades, canards et poules (dont les jolies "kikines") ou empêcher mes garçons de courir après les poupoules traumatisées ; les prés clôturés de fils électriques aux méchantes décharges ; le lavoir derrière le chenil miné de crottes ; Aucquey, Dick, Bizy, Dickou, Sissi vos os sont là-dessous, et nos morts chéris dorment au cimetière juste au bout du chemin, en bas de la colline. Tout un monde.
Les deux pigeonniers majestueux et reconnaissables entre mille, suffocants de fiente de pigeon à l'intérieur ; la terrasse plein Nord car l'aïeul constructeur "voulait voir le Lot" ; l'escalier au bas duquel j'avais fait rouler (pas intentionnellement) le landau potemkine de mon petit frère ; la rampe en fer forgé repeinte en 1972 par papa convalescent, trois mois avant que le cancer ne l'emporte ; la belle porte en "oak" avec ses coeurs sculpté et son linteau gravé de signes mystérieux dans la pierre, la clé cachée dans la niche du mur, ces générations aimées qui ont franchi ce sacré seuil ; le fronton carré et rassurant de la maison aux belles pierres de taille blanche redécouvertes sous le crépi gris ; la grange des vaches et de leurs veaux, leurs noms Blanchette ou Marguerite écrits à la craie sur des ardoises, les bottes de foins vertigineuses sur lesquelles nous nous élancions ; le fournil transformé en kitchen ; le garage sentant fort l'essence des tracteurs ; les dépendances aux toits crevés réparés par mon oncle ; les cris de ma grand mère pour faire rentrer au poulailler le soir (très tard, elle ne se couchait pas avant 2 h) toute la basse-cour, oies, pintades, canards et poules (dont les jolies "kikines") ou empêcher mes garçons de courir après les poupoules traumatisées ; les prés clôturés de fils électriques aux méchantes décharges ; le lavoir derrière le chenil miné de crottes ; Aucquey, Dick, Bizy, Dickou, Sissi vos os sont là-dessous, et nos morts chéris dorment au cimetière juste au bout du chemin, en bas de la colline. Tout un monde.
Les deux pigeonniers majestueux et reconnaissables entre mille, suffocants de fiente de pigeon à l'intérieur ; la terrasse plein Nord car l'aïeul constructeur "voulait voir le Lot" ; l'escalier au bas duquel j'avais fait rouler (pas intentionnellement) le landau potemkine de mon petit frère ; la rampe en fer forgé repeinte en 1972 par papa convalescent, trois mois avant que le cancer ne l'emporte ; la belle porte en "oak" avec ses coeurs sculpté et son linteau gravé de signes mystérieux dans la pierre, la clé cachée dans la niche du mur, ces générations aimées qui ont franchi ce sacré seuil ; le fronton carré et rassurant de la maison aux belles pierres de taille blanche redécouvertes sous le crépi gris ; la grange des vaches et de leurs veaux, leurs noms Blanchette ou Marguerite écrits à la craie sur des ardoises, les bottes de foins vertigineuses sur lesquelles nous nous élancions ; le fournil transformé en kitchen ; le garage sentant fort l'essence des tracteurs ; les dépendances aux toits crevés réparés par mon oncle ; les cris de ma grand mère pour faire rentrer au poulailler le soir (très tard, elle ne se couchait pas avant 2 h) toute la basse-cour, oies, pintades, canards et poules (dont les jolies "kikines") ou empêcher mes garçons de courir après les poupoules traumatisées ; les prés clôturés de fils électriques aux méchantes décharges ; le lavoir derrière le chenil miné de crottes ; Aucquey, Dick, Bizy, Dickou, Sissi vos os sont là-dessous, et nos morts chéris dorment au cimetière juste au bout du chemin, en bas de la colline. Tout un monde.
Les deux pigeonniers majestueux et reconnaissables entre mille, suffocants de fiente de pigeon à l'intérieur ; la terrasse plein Nord car l'aïeul constructeur "voulait voir le Lot" ; l'escalier au bas duquel j'avais fait rouler (pas intentionnellement) le landau potemkine de mon petit frère ; la rampe en fer forgé repeinte en 1972 par papa convalescent, trois mois avant que le cancer ne l'emporte ; la belle porte en "oak" avec ses coeurs sculpté et son linteau gravé de signes mystérieux dans la pierre, la clé cachée dans la niche du mur, ces générations aimées qui ont franchi ce sacré seuil ; le fronton carré et rassurant de la maison aux belles pierres de taille blanche redécouvertes sous le crépi gris ; la grange des vaches et de leurs veaux, leurs noms Blanchette ou Marguerite écrits à la craie sur des ardoises, les bottes de foins vertigineuses sur lesquelles nous nous élancions ; le fournil transformé en kitchen ; le garage sentant fort l'essence des tracteurs ; les dépendances aux toits crevés réparés par mon oncle ; les cris de ma grand mère pour faire rentrer au poulailler le soir (très tard, elle ne se couchait pas avant 2 h) toute la basse-cour, oies, pintades, canards et poules (dont les jolies "kikines") ou empêcher mes garçons de courir après les poupoules traumatisées ; les prés clôturés de fils électriques aux méchantes décharges ; le lavoir derrière le chenil miné de crottes ; Aucquey, Dick, Bizy, Dickou, Sissi vos os sont là-dessous, et nos morts chéris dorment au cimetière juste au bout du chemin, en bas de la colline. Tout un monde.
Les deux pigeonniers majestueux et reconnaissables entre mille, suffocants de fiente de pigeon à l'intérieur ; la terrasse plein Nord car l'aïeul constructeur "voulait voir le Lot" ; l'escalier au bas duquel j'avais fait rouler (pas intentionnellement) le landau potemkine de mon petit frère ; la rampe en fer forgé repeinte en 1972 par papa convalescent, trois mois avant que le cancer ne l'emporte ; la belle porte en "oak" avec ses coeurs sculpté et son linteau gravé de signes mystérieux dans la pierre, la clé cachée dans la niche du mur, ces générations aimées qui ont franchi ce sacré seuil ; le fronton carré et rassurant de la maison aux belles pierres de taille blanche redécouvertes sous le crépi gris ; la grange des vaches et de leurs veaux, leurs noms Blanchette ou Marguerite écrits à la craie sur des ardoises, les bottes de foins vertigineuses sur lesquelles nous nous élancions ; le fournil transformé en kitchen ; le garage sentant fort l'essence des tracteurs ; les dépendances aux toits crevés réparés par mon oncle ; les cris de ma grand mère pour faire rentrer au poulailler le soir (très tard, elle ne se couchait pas avant 2 h) toute la basse-cour, oies, pintades, canards et poules (dont les jolies "kikines") ou empêcher mes garçons de courir après les poupoules traumatisées ; les prés clôturés de fils électriques aux méchantes décharges ; le lavoir derrière le chenil miné de crottes ; Aucquey, Dick, Bizy, Dickou, Sissi vos os sont là-dessous, et nos morts chéris dorment au cimetière juste au bout du chemin, en bas de la colline. Tout un monde.
Les deux pigeonniers majestueux et reconnaissables entre mille, suffocants de fiente de pigeon à l'intérieur ; la terrasse plein Nord car l'aïeul constructeur "voulait voir le Lot" ; l'escalier au bas duquel j'avais fait rouler (pas intentionnellement) le landau potemkine de mon petit frère ; la rampe en fer forgé repeinte en 1972 par papa convalescent, trois mois avant que le cancer ne l'emporte ; la belle porte en "oak" avec ses coeurs sculpté et son linteau gravé de signes mystérieux dans la pierre, la clé cachée dans la niche du mur, ces générations aimées qui ont franchi ce sacré seuil ; le fronton carré et rassurant de la maison aux belles pierres de taille blanche redécouvertes sous le crépi gris ; la grange des vaches et de leurs veaux, leurs noms Blanchette ou Marguerite écrits à la craie sur des ardoises, les bottes de foins vertigineuses sur lesquelles nous nous élancions ; le fournil transformé en kitchen ; le garage sentant fort l'essence des tracteurs ; les dépendances aux toits crevés réparés par mon oncle ; les cris de ma grand mère pour faire rentrer au poulailler le soir (très tard, elle ne se couchait pas avant 2 h) toute la basse-cour, oies, pintades, canards et poules (dont les jolies "kikines") ou empêcher mes garçons de courir après les poupoules traumatisées ; les prés clôturés de fils électriques aux méchantes décharges ; le lavoir derrière le chenil miné de crottes ; Aucquey, Dick, Bizy, Dickou, Sissi vos os sont là-dessous, et nos morts chéris dorment au cimetière juste au bout du chemin, en bas de la colline. Tout un monde.
Les deux pigeonniers majestueux et reconnaissables entre mille, suffocants de fiente de pigeon à l'intérieur ; la terrasse plein Nord car l'aïeul constructeur "voulait voir le Lot" ; l'escalier au bas duquel j'avais fait rouler (pas intentionnellement) le landau potemkine de mon petit frère ; la rampe en fer forgé repeinte en 1972 par papa convalescent, trois mois avant que le cancer ne l'emporte ; la belle porte en "oak" avec ses coeurs sculpté et son linteau gravé de signes mystérieux dans la pierre, la clé cachée dans la niche du mur, ces générations aimées qui ont franchi ce sacré seuil ; le fronton carré et rassurant de la maison aux belles pierres de taille blanche redécouvertes sous le crépi gris ; la grange des vaches et de leurs veaux, leurs noms Blanchette ou Marguerite écrits à la craie sur des ardoises, les bottes de foins vertigineuses sur lesquelles nous nous élancions ; le fournil transformé en kitchen ; le garage sentant fort l'essence des tracteurs ; les dépendances aux toits crevés réparés par mon oncle ; les cris de ma grand mère pour faire rentrer au poulailler le soir (très tard, elle ne se couchait pas avant 2 h) toute la basse-cour, oies, pintades, canards et poules (dont les jolies "kikines") ou empêcher mes garçons de courir après les poupoules traumatisées ; les prés clôturés de fils électriques aux méchantes décharges ; le lavoir derrière le chenil miné de crottes ; Aucquey, Dick, Bizy, Dickou, Sissi vos os sont là-dessous, et nos morts chéris dorment au cimetière juste au bout du chemin, en bas de la colline. Tout un monde.

Les deux pigeonniers majestueux et reconnaissables entre mille, suffocants de fiente de pigeon à l'intérieur ; la terrasse plein Nord car l'aïeul constructeur "voulait voir le Lot" ; l'escalier au bas duquel j'avais fait rouler (pas intentionnellement) le landau potemkine de mon petit frère ; la rampe en fer forgé repeinte en 1972 par papa convalescent, trois mois avant que le cancer ne l'emporte ; la belle porte en "oak" avec ses coeurs sculpté et son linteau gravé de signes mystérieux dans la pierre, la clé cachée dans la niche du mur, ces générations aimées qui ont franchi ce sacré seuil ; le fronton carré et rassurant de la maison aux belles pierres de taille blanche redécouvertes sous le crépi gris ; la grange des vaches et de leurs veaux, leurs noms Blanchette ou Marguerite écrits à la craie sur des ardoises, les bottes de foins vertigineuses sur lesquelles nous nous élancions ; le fournil transformé en kitchen ; le garage sentant fort l'essence des tracteurs ; les dépendances aux toits crevés réparés par mon oncle ; les cris de ma grand mère pour faire rentrer au poulailler le soir (très tard, elle ne se couchait pas avant 2 h) toute la basse-cour, oies, pintades, canards et poules (dont les jolies "kikines") ou empêcher mes garçons de courir après les poupoules traumatisées ; les prés clôturés de fils électriques aux méchantes décharges ; le lavoir derrière le chenil miné de crottes ; Aucquey, Dick, Bizy, Dickou, Sissi vos os sont là-dessous, et nos morts chéris dorment au cimetière juste au bout du chemin, en bas de la colline. Tout un monde.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article