Comment on a sauvé mon grand-père par Aurélia Coulaty

Publié le par L'Aquoiboniste atrabilaire

Comment on a sauvé mon grand-père par Aurélia Coulaty
MAGNARD JEUNESSE
 Aurélia Coulaty :
 Comment on a sauvé mon grand-père : terra incognita. 2019
 ISBN 978-2-210-96625-3 : 12,90 EUR
 

A partir de 11 ans
“Une folle aventure familiale, fantaisiste et pleine d’espoir”, dit la quatrième de couverture. Histoire sympa, qui vaut beaucoup par les illustrations N&B d’Hubert Poirot-Bourdain, très amusantes et qui font presque penser à Quentin Blake. C’est un humour quasi anglais lui aussi qui court tout au long de ce roman loufoque, mettant en scène Saule (c’est un garçon, dyslexique) et sa famille hautement fantaisiste. Le personnage du grand-père, citoyen britannique, est très bien développé. Sorte de Léonard de Vinci, touche à tout génial, inventeur et explorateur surdoué, le vieil aventurier désormais atteint d’Alzheimer a eu mille vies. Inconsolable de la disparition de sa femme (mais où a t elle bien pu passer ?) survenu des années plus tôt, l’homme n’a cessé de chercher son intrépide épouse Lady Lilly (grand-mère de Saule) disparue dans une expédition, et de lui écrire en poste restante à travers le monde. Un roman de la collection “Terra incognita” chez Magnard Jeunesse, qui ouvre les horizons très loins, vers ces contrées encore ignorées qui ne sont pas toujours si loin. Comme le jardin du grand-père, véritable conservatoire de plantes disparues, où les fleurs poussent même en hiver, même entourées des hauts immeubles et du béton qui ravagent la poésie des lieux. Il faut sauver le soldat Albert, menacé par les Tilleuls blancs, nom de la maison de retraite de la ville. Comment le père de Saule, fils de ces deux aventuriers hors pair (l’oublieux et la disparue), peut il se comporter désespérément si normalement, content de sa routine, comme honteux de l’excentricité de ses parents ? Le garçon en apprendra évidemment beaucoup sur sa drôle de famille, qui de coincidences extraordinaires en rebondissements improbables (il y a du Molière dans cette Aurélia Coulaty !), s’élargira considérablement et se retrouvera presque au complet à la fin du livre. On aura rencontré des gens extraordinaires dans la maison d’à côté, et appris à faire confiance à l’inconnu, et les voisins nouvellement venus d’Irak sont peut être bien du même sang que nous… Franchement très charmant et craquant, bourré de mots anglais, un roman où on Frida Kahlo et des cannibales est toujours bon à prendre. Tout un festival de bonne humeur et un message sur la vie qui va, qui ne se prend jamais au sérieux et laisse le sourire aux lèvres.

Publié dans littérature jeunesse

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