Atelier aquarelle improvisé, un voyage au Maroc (à Montreuil)

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Atelier démonstration « Vignettes, carnet de croquis à l'aquarelle » 

La Marbrerie de Montreuil, 4/2/2024

Dans le cadre de la 2^e éd. du festival Carnets d’hiver (exposition de carnets de voyage)  @carnets_dhiver

Intervenant : Julien Englebert (vit et travaille à Namur, Belgique)

Atelier "Vignette" avec Julien Englebert, Le dessinateur présente au rez de chaussée de la Marbrerie (lieu culturel montreuillois bien convivial dans lequel on entre de plain pied par une cuisine ouverte, grandes tablées accueillantes et fourneaux à vue), ses carnets et livres, dont de beaux "Carnets sans pesticides", brio et talent. J'aurais dû, pu, acheter à cet artiste sympathique et bienveillant son livre de dessins "Vinaigrettes...", fort drôle et plein de super dessins, des recettes et des paysages et des amis. Pour le prix on avait un dessin et la signature de Julien Englebert, je me contente (et suis bien contente) d'avoir récupéré son dessin de démonstration, une feuille aquarellée arrachée à son carnet, quand remontée dans la salle une fois l'atelier fini, pendant les dédicaces, pour récupérer en même temps que mes feuilles de dessin encore bien mouillées (un vrai problème que de ne pas avoir pris de sac, une poche poubelle noire et relativement propre trouvée sur le boulevard Davout fera l'affaire pour emballer mes trésors, sur la route de l'apéro). Me suis bien gelée (faisait froid comme le marbre) mais ai adoré et atelier improvisé, inscrite à l'arrache au dernier moment, sans matériel, et sans savoir ce à quoi je m'inscrivais. Arrivée là par l'intermédiaire de "Marche et culture", un groupe en ligne (pas si virtuel) regorgeant de bons plans, pour un rendez-vous montreuillois expo/déj. En retard, ne voyant personne du groupe hors une dame s'inscrivant elle-même à un atelier (vitrines, elle s'est vraiment gelée pour le coup, et debout dans la rue !), je me précipite sur ce qui reste, on me dit "l'atelier vignettes", j'ai cru aller coller des gommettes, pas réveillée malgré le périple jusqu'au bout de la ligne 9...

Bref je me suis engouffrée à la suite des participants inscrits à l'atelier, et qui eux savaient très bien où ils allaient, munis de leurs carnets, crayons, pinceaux, godets etc. et j'ai bien fait. J'ai réussi grâce à la générosité de l'atelier à me fournir en papier, pinceau - plus le fabuleux crayon Derwent-Pastel (sec ?) rouge qui se fond dans l'eau. Miracle de la transsubstantiation de l'eau et de l'aquarelle, alors qu'au tout début me voyais bien mal partie, moi qui me pointais sans aucun matos au milieu de tous ces dessinateurs et amateurs éclairés : j'ai réussi à faire un (deux) dessins qui se tiennent, grâce aux conseils de Julien. Comme il nous l'a montré (pas à pas ci-dessous), j'ai commencé à vite vite cadrer, puis remplir mes cases de couleurs fondues, trouver une sorte d'inspiration. Je vais photographier mon grand format, complimentée par le prof trop fière ! Voilà enfin comment profiter de mes collections de "Géo magazine", une pensée pour mon frère Christophe dont c'était l'anniversaire de la mort le 6/2, déjà treize ans. Hommage ironique il y a prescription, à sa kleptomanie schizophrénique qui l'avait poussé un jour à s'enfuir de la bibliothèque municipale de Libourne, toute sonnerie hurlante, avec sous le bras une trentaine de "Géo", ils sont toujours à la maison, ma mère lectrice bien connue avait dû les rembourser, sa honte. 

Redescendue ensuite découvrir au pas de course l'expo et les stands des dessinateurs, leurs livres et carnets. Partout du beau et de l'intéressant, pris ces photos. Merci la Marbrerie de Montreuil pour ces Carnets d'hiver, 2e édition du festival de carnets de voyage. Comment avec des vieux Géo s'inventer des souvenirs de voyages dessinés ! Passé trop vite, et même pas pris froid, au soleil dessiné du Maroc.

Notes griffonnées :

pour matériel, il utilise un pinceau rechargeable, avec réservoir, pratique

Pinceau brosse plat, car il a une bonne charge, et permet grâce à sa tranche de tracer des lignes droites facilement

Découper des  sortes d’équerres en papier en forme de L de 2 cm de large (typographie), qui serviront à recadrer une grande image, délimiter un détail : sert de guide de cadrage. Réduire son champ de vision.

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Principe des vignettes : tracer sur sa feuille des cases juxtaposées, façon BD, en forme de carrés, rectangles, cercles, pour composer un dessin vignetté. Remplir sa feuille avec plein de petites vignettes. Avec un crayon de couleur, il trace un rond, joue avec la tranche du crayon, effets de matière dedans, fait un fond. [au cinéma, le « split screen ».]

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Travailler les fonds :  mettre du scotch repositionnable en forme de cadre sur sa feuille, rectangle. Mettre de l’eau, au pinceau, à l’intérieur du cadre, laisser du blanc du papier, une zone sans eau, ou sans peinture, pas d’eau partout. Déposer de manière aléatoire des charges de pigment d’aquarelle, pinceau bien mouillé. Remouiller au besoin. Une teinte chaude (marron) une teinte froide (bleu), ça donne des gris aux effets inspirants. Les tons vont se mélanger. Sur cette base on peut repartir à un cadrage. Possible aussi avec de l’encre de Chine Pélikan, petit flacon avec pipette. Dépose des gouttes sur papier mouillé, avec blanc laissé.

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Partir d’une tache de couleur, de peinture, préexistante sur la page blanche. Prend en photo un détail d’une grande image. Met l’écran du tél . tt près de cette tache, à partir de l’image sur l’écran il tire des lignes de force, pour être à l’échelle. Tire des repères imaginaires. Se sert du magazine « Géo », reportages photos sur des pays, principe du carnet de voyage. Au styloplume, ou au ballpentel (feutre noir fin), va venir mettre les détails de la photo, ici des bâtiments esquissés.

Le papier ne sèche pas vite, il emploie un sèche cheveux. On peut aussi enlever de la matière avec un mouchoir en papier. Avec le pinceau plat mouillé, sur sa tranche, on peut tirer des lignes plus claires, ça trace comme un fil dans l’aquarelle, enlève de la matière.