Ma future ex-copine / Jake Gerhardt

Publié le par L'Aquoiboniste atrabilaire

Ma future ex-copine / Jake Gerhardt
BAYARD
  Jake Gerhardt ; trad. par Florence Barrau :
  Ma Future ex-copine. 2019
  ISBN 978-2-7470-8295-2 : 14,90 EUR
(Fait suite à : "Miranda Mullaly et moi" paru en 2018)

 

Intéressant + - A partir de 13 ans

La suite des aventures de « Miranda Mullaly et moi », reprenant les mêmes personnages aussi amusants que gaffeurs, Chollie l'athlète, Duke l'intellectuel et Sam le comique, pas vraiment les trois meilleurs amis du monde, anciens rivaux. Des trois garçons américains nourris au grain, un seul a remporté le trophée de sortir avec la fille la plus populaire du collège, la parfaite Miranda. Tous les trois finalement rencontré l’âme sœur et sortent avec une fille, pour la première fois pour les uns et les autres. Ces relations ne vont pas de soi, chacun étant plutôt inexpérimenté dans les affaires sentimentales, quoique plein de bonne volonté, même si leurs petites amies plutôt consternées par leurs mauvaises manières. L’une est la jeune sœur d’un des trois, et l’autre la meilleure amie d’une des autres girl friends. Point commun entre les trois petites amies : elles sont plutôt consternées par les mauvaises manières de leurs tourtereaux. Tous se connaissent bien, en classe dans le même collège et vivant là leur dernière année avant le départ au lycée. Même formule gagnante que dans le premier tome : les journées des uns et des autres, avec leur lot d’espoirs déçus et de mésaventures hilarantes sont racontées par les trois garçons successivement au fil des chapitres, les mêmes événements étant perçus par les garçons à tour de rôle, chacun exprimant son ressenti et ses impressions à sa façon. Viennent s’intercaler entre leurs monologues désopilants des messages échangés entre elles par leurs petites amies, bien plus mûres qu’eux et franchement marries des comportements consternants de leurs boulets de boyfriends. En exergue du livre, une citation de Booth Tarkington ( ?) : « les garçons sont des gens comme les autres, je vous assure ». Amoureux exaltés mais franchement à côté de la plaque, les garçons ne savent pas trop quoi raconter à leurs petites amies et ne sont pas des champions de la vie sentimentale. Moments de bravoure du roman, les scènes de présentation des garçons à la famille des jeunes filles, lors d’invitations à dîner calamiteuses où ils accumulent bourdes et maladresses, valent à elles seules la lecture du roman. Comme dans un film avec Ben Stiller, humour potache et situations gênantes (sans être trash) enlèvent le morceau. On retrouve avec plaisir sir Duke le donneur de leçons à la confiance en lui démesurée, jamais à l’abri d’un impair envers sa future ex belle-mère, Sam le bon camarade plus à l’aise à rigoler avec ses potes que pour parler d’amour et Chollie le sportif qui préfère échanger sur les résultats des Yankees avec le père de sa copine que s’intéresser à elle. Hormis les affres de la vie de ces jeunes couples (pas très approfondie, les relations n’allant pas plus loin que de chastes baisers, et encore), la grande affaire de l’année est pour eux la préparation de la soirée de fin d’année du collège. Cette année, l’enjeu est d’importance, car la soirée à organiser doit remplacer le voyage de fin d’année tombé à l’eau, qui était prévu à New York pour les collégiens et leurs professeurs. Les jeunes ont voté pour une soirée « Une nuit à New York » : si les classes ne peuvent aller à NYC, c’est la ville qui ne dort jamais qui viendra aux collégiens, qui vont créer et monter leur propre spectacle façon Broadway. A chacun de montrer ses talents de comédien de stand up ou de danseuse de claquettes lors de cette soirée à réussir absolument. La préparation de celle ci donne lieu évidemment à force gags et situations burlesques, et la pression monte entre les filles et les garçons, pour des relations de moins en moins fleur bleue… La construction de la suite de « Ma future ex-copine » (tout est dit) est strictement la même que dans l’hilarant « Miranda Mullaly et moi », qu’on avait beaucoup aimé. Les personnages sont à peine plus vieux de quelques semaines, et on retrouve avec plaisir les confessions naïves des garçons, et les situations impossibles dans lesquelles les plongent leur manque de maturité. L’effet de surprise n’est pour autant plus au rendez-vous, et les scènes moins amusantes que dans le premier tome. Reste un chassé croisé adolescent plutôt sympa, où les affres amoureux ne sont pas trop méchants et à la partition construite comme une comédie musicale. Un feel-good roman un peu déjanté et très américain, à la bonne humeur contagieuse dans laquelle lecteurs garçons et filles se retrouveront avec le sourire.  

 

Fait suite aux premiers émois de "Miranda Mullaly et moi", chroniqué ici.

Publié dans littérature jeunesse

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article