Athlètes électoraux

Publié le par L'Aquoiboniste atrabilaire

Toujours un petit bonheur de découvrir un nouvel opus des caricatures politiques (ou autres portraits de célébrités) de Jean-Claude Morchoisne (1944), caricaturiste doué et si drôle. Dans cette "Course à l'Elysée" et à l'échalote, toujours ce trait, une touche qui chope impec les caractéristiques physiques des personnages, qui les livre en 2D peut être, mais de façon bien plus vivante que la simple photo ou le passage télé. Ce sont eux, mais livrés donc sinon à notre vindicte, du moins donnés en pâture à notre goût du voyeurisme, au sentiment de force qui nous envahit au vu des faiblesses d'autrui. Et les faiblesses physiques, les petits défauts qui se voient comme le nez au milieu de la figure, pardon mais on adore ça. Voir croquer façon satire ceux qui nous gouvernent, nous gouvernaient et ici voudraient bien nous gouverner en mai prochain, c'est absolument jouissif. Quand nos regards impitoyables scrutent le trait de Morchoisne pour nous conforter dans notre satisfaction de les voir si vilains, même les beaux, si terriblement humains en fait, les politiques réduits à leur plus simple expression, irréductiblement pris dans leurs contours physiques et expressions récurrentes, ou costumes plus ou moins douteux, ne peuvent guère faire plus que ce que Morchoisne leur concède pour nous séduire. Candidats à l'élection présidentielle peut-être, mais alors doivent-ils accepter d'offrir leur tronche en pâture je me répète, toutes rides, pour les plus vieux et dents dehors, pour tout le monde. Mentons conquérants pour tout le monde, même les prognates modernes. Des têtes ces énarques et science-politisés, oui, mais sortis des cabinets comme monsieur tout le monde, le crayon de la caricature ne les transcende pas vraiment. Victimes alors offertes à notre appétit de moquerie, de constat que tout le monde il n'est pas si beau, et pas gentil non plus ? Non c'est bien pour rire, que Morchoisne avec ce qu'on ressent comme une tendresse vacharde les fait courir vers la ligne d'arrivée de 2022.

D'une page l'autre, en passant par les doubles, les dessins s'accouplent sous notre regard torve et ravi aux textes drôlissimement bien tournés de Festjens, qui livrent bien plus qu'un complément d'information face aux illustrations remarquables de Morchoisne, ces portraits de femmes et hommes politiques français du 21e siècle. Aux analphabètes de la politique comme moi, elles offrent un résumé bien troussé de la carrière et des ambitions politiques des candidat.e.s plus ou moins déclarés à la présidence de la République (mais Brigitte Macron est elle vraiment candidate ;), pas tout à fait le brushing d'Hillary qui veut). Et mine de rien et de crayon bien affûté, livrent une analyse politique de la situation autant maline que rigolarde, sans forcer le trait tant que ça, en filant la métaphore du sport, cet élan qui nous couvre autant de sueur que de tenues ridicules, et qui justifie toutes les grimaces de ces jeunes vieux singes à qui n'apprend plus rien ou pas grand chose, mais à qui tout peut encore arriver, ou pas.

Merci pour la leçon de dessin, de politique et surtout de rigolade, vive la caricature. 

Athlètes électoraux
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Ceci est une tentative sur Google photos de "copier le texte de l'image", comme suggéré en affichant la photo. Plus besoin de se tordre le cou en voulant lire le texte de Jean-Claude Morchosne sur mon clicliché, suffit de demande à Google lens, vive la reconnaissance optique de caractère, OCR : on ç'en réjouit !

François BAROIN LE QUIDDITCH MOLDU Dans la saga Harry Potter, le quidditch de Griffondor et de Serpentard, une sorte de hand-ball est un sport qui oppose les apprentis sorciers sur balais volants. Le quidditch moldu, dans la vraie vie, est le spectacle à la fois irrésistible et désolant d'adolescents jouant très sérieusement à la balle au prisonnier en tenant un bout de manche à balai entre les jambes, comme s'ils étaient en l'air. C'est une chose qu'il faut Rien à faire, il refuse de décoller. avoir vue au moins une fois dans sa vie. François Baroin, en tant que sosie officiel d'Harry Potter, est le digne représentant de cette discipline injustement négligée par les instances officielles de l'olympisme, mais aussi celui de tous ceux qui tournent en rond sans parvenir à décoller. Car Baroin ne décolle pas. Rien à faire. Pas question. Le type reste ancré au sol. Président, oui, mais de l'Association des maires de France, ça lui suffit¹. Cas unique dans cet album, le moldu Baroin est le seul qui se refuse obstinément à être candidat, alors que tout le monde (au moins à droite) le lui demande. Cela fait même de lui, à y réfléchir deux minutes, l'inverse de tous les autres. Et c'est justement ce qui fait tout l'intérêt de ce non-candidat. Parce que, franchement, aucune personne sensée ne pourrait avoir envie d'accéder à la présidence de la République par les temps qui courent. Refuser de se lancer dans la course est donc la preuve d'un jugement très sûr, ce qui ferait de lui un très bon candidat. Mais non, rien à faire, il ne veut pas. Ah, c'est rageant, tiens. 1. Façon de parler, puisqu'il est également maire de Troyes, avocat, conseiller eils d'administration, ce qui en fait te

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