Parc de Saint-Cloud, les grandes eaux sous la pluie

Publié le par L'Aquaboniste atrabilaire, ou Princesse Rabiola

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Dimanche 10 juin, balade dans un grand jardin, le parc de Saint-Cloud, destination coutumière et familiale autrefois, pour des promenades dominicales, sorties communes désormais rarissimes. Si d'aventure j'y vais en piétonne transportée en commun, le parcours est bien long jusqu'à ce havre de paix aristocratique et bourgeois, pour familles de triplés, vaguement jalousées (un peu daté, les Triplés ? non, ils madame-figarotent toujours). Une pensée aussi pour mon ancienne collègue (et amie ?) Sylvie, la sylve mince à l'extrême, veggie, rockeuse et gay, qui souvent le dimanche joue au foot dans les prairies du bas, le long de la Seine. Il y a tout un monde à Saint-Cloud, même des politiciens infréquentables, qui montrent tout.
Ce jour là, après une visite attristante aux beaux-parents Sainte-Perrinés (en présence des enfants, préférer les couver du regard eux que je ne vois pas si souvent plutôt que de laisser tomber mes yeux sur les dévastations et ravages du grand âge), le mari me conduira dans ce haut lieu en voiture, me laissant à la grande entrée du parc. Juste avant d'arriver nous aurons dû comme d'habitude sur la route faire face au vilains immeubles marrons, triste muraille de bureaux en verre et béton (dont nombre à louer) en lieu et place de la verdoyante colline de Saint-Cloud, cachée derrière cet écran malheureux, depuis les années 70.
 
Partie pour un après-midi de "Concerts et jeux d'eau", après avoir lu le programme des festivités un peu partout dans la presse, un marronnier du printemps en Ile-de-France que ces grandes eaux de Saint-Cloud, comme les Nuits sous les étoiles, festival de ciné en plein air et en pleine herbe, bonjour le froid et les courbatures mais j'adore ça.
Comme pour les piscines et les baignades, l'eau m'attire toujours, surtout quand elle tombe en cascade(s). Il fait froid, et il bruinera, voire pleuvra vraiment, toute la journée. Pull, jean, chaussettes, baskets, parka à capuche, sac à dos, sac à fleurs (qu'ai je ramené ? plantain et mauvaises herbes et graminées, histoire toujours de garnir la pelouse de plantes issues de lieux mythiques, il faut bien ça pour mon jardin d'éden), je suis parée pour l'après-midi et prête à randonner le plus longtemps possible.
Rentrerai largement après l'heure de fermeture des bureaux de vote, et en oublierais d'aller voter en ce premier tour électoral des législatives. Mais Christophe Caresche, député PS né à Arcachon en 1960, tiens donc et sa haute silhouette quasi militaire, cheveu gris tondu et regard bleu acier, sera grand gagnant au second tour, réélu à 69 %. J'irai lui porter ma voix le dimanche suivant, et l'apercevrai même de passage dans mon collège habituel, flanqué de son adjointe beurette. Voterai en plus par procuration, pour la première fois le 17 juin dernier, pour une voisine de la rue de la Fontaine-du-But (décidément ! la semaine d'avant j'avais pour but des fontaines...), ai découvert à cette occasion la cour de l'école maternelle du square Lamarck, sa tortueuse allée plantée, chemin végétal bien plaisant à arpenter une fois son devoir civique enfin accompli. Pourquoi s'abstenir de ce plaisir ?
Une semaine plus tôt donc, j'étais beaucoup plus à l'Ouest de la Butte, dans le Parc de Saint-Cloud ma chère, celui qui jouxte la plus riche commune de France, la très coquette Marne-la-coquette, justement, invisibles maisons aux parcs immenses cachés dans la verdure.
Saint-Cloud c'est aussi cette école normale supérieure dont mon arrière-grand-oncle J., Léonce mon tonton Aï, sortira "premier", et malgré tous ses talents reconnus de mathématicien et de pédagogue et de premier-de-saint-cloud, excusez du peu, choisira d'enseigner toute sa carrière à l'école normale de Parthenay (79), et à la fin de sa vie, en visite chez sa veuve de petite nièce, nous aidait à faire nos devoirs d'école, tandis que Tata Die nous faisait son célèbre "gâteau", rien de plus simple pour elle et pourtant, ces amandes grillées sur le dessus, c'était un financier de première... Lui nous aiguisait nos crayons de couleur à la pointe de son canif, déroulant des vrilles de copeaux de petits bois, serpentins dentelés encore sous mes yeux, photo prise dans ma tête à l'époque de mes treize ans émerveillés devant tant de bonté et de patience réunis pour nous les petits orphelins, serrés au coin de la cuisinière avec tonton nous faisant réviser nos tables de multiplication, tout en passant en revue le contenu de nos trousses, le tout entre deux mots croisés, grilles réussies en un temps record il va sans dire. Mon génie tutélaire de Saint-Cloud, lui aussi passé par cette grande porte, sur les pavés, parmi les frondaisons et les jardins à la française d'André Le Nôtre, dans les traces du château fantôme. Où s'est-il assis pour réviser ses examens, discourir de son verbe fleuri, précis et chaleureux, avec ses compagnons d'études, près de quelles fontaines et de quels canaux, auprès de quels bassins s'est-il arrêté, toutes eaux calmes ou bondissantes ne manquant pas j'en suis sûre de lui faire penser à son Marais poitevin natal.
Je voulais voir les grandes eaux, les cascades, dis-moi Vénus quel plaisir trouves-tu à faire ainsi cascader, cascader ma vertu... En écouterais d'autres des grands airs, à commencer par des airs de musique de chambre (en fait la "chambre de musique", "Kammerzimmer", nous précisera une spécialiste du département de la rue de Valois) et terminer par le poignant La jeune fille et la mort de Schubert, interprété par l'excellent Quatuor à cordes Psophos.
 Happée dès mon arrivée dans les emprises de l'eau à Saint-Cloud par les programmateurs des festivités, je ne résisterai pas à l'appel des transats bleu marines, estampillés monuments nationaux comme les T Shirts des médiateurs, et disposés en rang sous les grands marronniers, aux larges feuilles bien pratiques pour vous protéger de la pluie qui fait des claquettes, votre simple capuche de parka Quechua ne risquant guère à elle seule de vous épargner le ruissellement des gouttes d'eau sur votre jean. Je verrai donc pour commencer près du bassin Saint-Jean, aux environs bien spongieux, le début d'un concert sous parapluie de cordes, le même Quatuor nettement plus apprécié plus tard pour Schubert. Je m'étais réfugiée contre le tronc d'un grand arbre, peuplier adosseur de colonne vertébrale fatiguée, mais le mur de parapluies faisant écran aux musiciens, et les décibels échappés de la répétition d'un concert de rock prévu un peu plus tard, eurent raison de ma patience.
Armée pour tout viatique de mon programme de festivités, et aussi du tome 2 de 1Q84, bien loin d'être aussi croustillant que le premier, on nage dans le grand portenawak, mais ça et là surnagent de jolis éléments, pour qui aime la SF gentillette et poético-lénifiante. Mais j'ai tout lu, faute d'avoir tout compris. Qui sont les Little people, nom d'un petit bonhomme (l'ai déjà faite celle là je crois).
Je tenterai donc de lire les aventures d'Anomémé (son nom ?), Tengo et Fukuari, aux prises avec le grand monsieur au gros membre, très méchant et très homme à abattre mais finalement pas tant que ça, la suite au numéro 3, si mon CE veut bien l'acheter (car je vais lire la suite, à n'en pas douter, les Amoureux qui ne se bécotent pas sur les toboggans publics devant bien se rencontrer dans une nouvelle vie ou un autre monde, même faute d'escalier de secours le long de l'autoroute). Oui, c'est du n'importe quoi. Difficile de me concentrer sur ces personnages ectoplasmiques aux dialogues aussi percutants que du Comte-Sponville (totalement gratuit, je me comprends), avec ce concert de rock qui couvre les violons, et les parapluies qui cachent tout. 
Je pars vers le gros son, il s'agit de Rover  ("nonchalance" en anglais). Carrossé peut-être comme une Land-Rover, en tout cas leader du groupe éponyme, ce grand garçon costaud que les critiques qualifient de colosse, aux airs d'Anglais, yeux embrumés de bière et de pub, "le visage d'un châtelain dépressif et dangereux" lirais-je, pour moi un Arno rajeuni à la crinière pas encore grise,  nous gratifia d'un concert un poil soporifique mais pas désagréable du tout. Un tour sur la toile me montrera qu'il fait partie des nouveaux talents bla bla bla. Un son de rock progressif, envolées plutôt pas mal. Belle voix à la Bowie, clope au bec, un dandy un peu boudiné dans son jean serré et son imper noir, je les croise lui et ses musiciens, en me dépêchant vers les wa-wa avant que ça finisse par enfin commencer, une bande de reservoir dogs (c'est le lieu qui veut ça) tout de noir vêtus qui descendent l'allée en bataillon rangé, direction la scène. Vite, retourner à mon transat au premier rang.concert rover parc-de-saint-cloud
Pas vraiment fan,  un peu inégal et décousu, mais formidable à écouter sur les transats aimablement dévolus par les Monuments nationaux, enfants et chiens gambadent, les bassins bassinnent et les jets jettent leurs embruns pendant ce temps, je fume des clopes en demandant du feu à mes voisins, je suis super bien.  
Une heure plus tard, le concert terminé, let the roadies take the stage (Jackson Browne, Running on empty), je m'extirpe
 
à regret de mon transat, le froid me gagne, il n'a pas arrêté de pluvioter et je pars vers le haut, à la recherche de la Grande cascade. Comment ai-je pu aller la chercher dans ces hauteurs, alors qu'il s'agit bien sûr de l'aboutissement du réseau hydraulique d'"écoulement gravitaire", dans un système de vases communicants organisé il y a trois siècles autour des vertus du dénivellement du terrain : les eaux descendent et ne montent pas...
Ca grimpe raide, je marche bien au delà de la pièce des Vingt-Quatre jets (encadrant un bassin quadrilobé se trouvant dans l'axe du château disparu et de la Grande gerbe), toujours en eaux magistrales.
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Remonte vers le tapis vert (boulingrin ?), cette longue bande de gazon soulignant la perspective du côteau. et j'ai croisé sur les allées ombreuses sous les fûtaies des grands chènes, sous les nuages persistants, toutes capuches dehors, des promeneurs au cheveu mouillé, demandant mon chemin à des surpris de mon ignorance topographique, m'indiquant aimablement l'emplacement, difficile à trouver toutefois, des pièces maitresses et fiertés du domaine de Saint Cloud. Toujours trouillarde, décidé de revenir prudemment sur mes pas après m'être éloignée sur un sentier des hauteurs, envoyée là par un Portugais pas jeune jeune qui ne savait pas me dire l'emplacement de la Grande cascade, et ignorait jusqu'à son existence. J'ai préféré redescendre et m'escamper que risquer de devoir la lui montrer contre mon gré, ma grande cascade, ou ma petite fontaine à moi. Pauvre monsieur Manuel Sanchez Da Costa pas violeur pour deux escudos, qui m'a juste indiqué fort aimablement d'aller "à la "baloustrade" (?), "ch'est comme ça qu'on diche, je lou connais bien lou parc".  Oui c'est ça.  
Tout ça au lieu de descendre admirer, et me noyer du regard dans les jeux d'eau admirables et rares des cascades ne fonctionnant que quelques fois l'an. C'est au moment de partir que je la retrouverai, la Grande belle, et double avec ça : Cascade haute et basse, qui pourtant du grand siècle n'a pas été construite sur les plans du Bernin, dommage, mais conçue pour son jardin par Monsieur, frère du roi Louis XIV, Gaston d'Orléans aimant mettre en scène des fêtes fastueuses dans son grand jardin, lieu de plaisir.      
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 Je reste rivée à cette profusion de sculptures, de bouches d'eau, d'animaux marins ou de rivière, tortues, grenouilles, formant mur, étagement formidable de gargouilles, mascarons, statures de pierre, dégringolade accomplie de becs jaillissants, et dont l'eau ne sort plus, les effets étant terminés quand je (re)découvrirai la merveille et clou du Parc, essayant d'emprisonner par la photo quelques vues empierrées et aqueuses.  Mais l'eau est partout, pure, calmée et lisse, calmée et pure  dans les bassins étagés et reflétant les nuages, surfaces liquides en miroir, où la pierre se reflète, ou le contraire, les épousailles du minéral et de l'aquatique, bouches d'eau, pierres et mousses sculptées en une pagaille ordonnée, symétrique, baroque et magnifique. Et encore, sous les nuages et le ciel gris. Raterai donc la mise en eau de cette cascade, les déversements d'un étage à l'autre, fontaine de champagne géante, faute d'avoir bien lu le guide, qui mentionnait les horaires des "jeux d'eau" fonctionnant trois fois vingt à trente minutes tout au long de l'après midi, s'arrêtant quelques heures entre chaque séance de ballets nautiques, pour permettre au grand réservoir de se réalimenter en eau, selon les lois de l'écoulement gravitaire.  M'arrêterai auparavant religieusement au bord du Bassin des carpes, servant de réservoir à la Grande cascade située au-dessous (mais je ne la trouverai que plus tard). Regarder les grands poissons tournoyant dans ce miroir d'eau, grand bassin rectangulaire sous un mur de sculptures, comme dans une grande fontaine de Trevi, Marcello come hiiire.
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    Après le Fer à cheval, verrai la Petite gerbe et les 24 jets, encadrant un bassin quadrilobé se trouvant dans l'axe du château (disparu) et de la Grande gerbe, haie d'honneur irisée au soleil, les goulottes, terrain de jeux de mes enfants et de tous les autres, la cascade des chiens. Au dessus, retrouve les deux "Mopse" (braque allemand de mon oncle le chasseur), chiens noirs en bronze,  copies des chiens de ceux de la fontaine de Diane à Fontainebleau (1602).
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Toujours des têtards dans les Goulettes, reconstituées en ciment, avec les enfants j'avais pêché en vitesse, au moyen d'une bouteille plastique coupée en deux, servant d'entonnoir, et d'un sac plastique, quantité de têtards. A cette période de l'année, juin, encore les petits spermatozoïdes sombres, queue frétillante et grosse tête noire. Personne pour en ramasser avec moi, les ramener à la maison, les laisser croupir dans un baquet (bac à litière de notre vieux chat de l'époque) rempli peu à peu d'eau de pluie, les voir grandir, nager, on les croit perdus et on les retrouve cachés sous un tas de vieilles feuilles en décomposition. Une belle vie de têtards, jusqu'à apercevoir des pattes se dessiner. Jusqu'au jour où vraiment ils ne seront plus là, n'en restait-il plus qu'un ? On aurait aimé avoir un crapaud apprivoisé. Mais non, sans doute mangé par un lézard, ou autre prédateur, ou crapautin difforme, car pas fini de pousser, crevé après avoir sauté dans un pot de géraniums. Voilà la triste histoire de nos têtards, venus du Parc de Saint-Cloud pour survivre quelque quinze jours (un mois ?) dans un coin du jardin du 18e, observés en ce bouchant le nez, eau stagnante peu ragoûtante mais ravissant mon N., grand amateur de nature et d'expériences diverses. Voilà à quoi je pense en marchant sur les margelles des goulottes, quand les enfants amateurs d'eau, patouillant dans les rigoles avec des bâtons, ont quitté les lieux. Avoir pour moi toute seule les effets magnifiques de plantes et de fleurs, brassées de graminées, massifs colorés, un mini canal ravissant, rappelant eh oui les rigoles et les bassins de l'Alhambra de Grenade, en miniature. Vu les jets d'eau s'élever, alignés, ravissants, au milieu des fleurs.   Photo-0674.jpgPhoto-0673.jpg
Je marcherai de droite à gauche et de haut en bas, m'arrêterai au lieu dit du Centaure (allée du) aux jeux musicaux, drôles de machines de bric et de broc, roues bruissantes de bouchons de plastiques enfilés comme des perles dans des rayons, flûtes actionnées par les soufflets de gants mapa, bouteilles de bière remplies à différents niveaux jouant les notes de la gamme, plein de trouvailles amusant enfants, parents, et moi photographe appliquée à saisir du mieux de mon petit portable ces inventions tinguelesques, l'humour en plus. L'artiste : Étienne Favre.
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Chemin de départ : ai choisi la sortie de Sêvres, pour faire durer le plaisir, pourquoi revenir par la même route quand personne pour me dicter ma conduite et mon itinéraire. Il faudra penser à revenir, à l'aller cette fois, par le métro Pont-de-Sêvres, en longeant la Manufacture royale de porcelaine, ses sculptures vernissées dehors, et entrer par le côté ouest du parc, il suffira de suivre le cheminement PR proposé, rectangles jaunes. Vite, le chemin monte, se perd dans les hauteurs végétales, une rambarde protège ce sentier quasi montagnard. Ne l'ai pas suivi, dans mon retour en sens inverse, resterais en bas, dans la plaine, la clairière. Ne pas se risquer aux mauvaises rencontres, toujours courageuse, quoique à part des escargots, et la drôle de vision d'une statue juchée en haut d'un mat, Icare s'envolant, pas vu grand monde, personne de fou pour continuer à se promener comme moi jusqu'à la fermeture (mais non, celle ci prévue à 21 h 45, ne m'y risquerais pas...)
Auparavant, arrêt nostalgique, au delà du bassin des 24 jets, devant le loueur de vélo et de petites voitures, rosalies. Fréquentes visites et venues en ce lieu, lors de nos dimanches après-midi de jeunes parents de jeunes enfants. Pensions sans doute que ça allait durer toujours, me souviens de m'être lassée à l'époque de ces sempiternels retours, oh non pas encore le Parc de Saint-Cloud, ses hauts arbres, ses sombres bosquets, ses allées montantes vers des pelouses longues et vertes suspendues dans les hauteurs... J'ai aussi fait du vélo, avec mes garçons, et avant nous leur avions loué plus souvent qu'à notre tour des tricycles et des petits vélos, trop mignon, dans la cabane en bois sans prétention. Désormais jouxtée par un resto chic à brunch de "l'Ouest parisien", à l'époque il n'y avait qu'une buvette avec chaises plastiques. La Ferme du piqueur accueillit d'autres envies de nature et d'animaux de mon N., et même la petite soeur, des photos de lapin dans leurs clapiers, de cochons et de poules nourries au grain par leurs blanches menottes doivent en témoigner dans mes tiroirs. Retrouverais aussi au détour d'un chemin, mais toujours dans la perspective des bassins et des fontaines prestigieuses, la grande serre Valois, ou de Valois, fermée, mais y verrais derrière les vitres de cet atelier d'arts plastiques pour enfants des petits lieux magiques et fabriqués, une exposition de dessins et de cabanes, avec des tuiles vernissées et des carreaux de céramique marqués et poinçonnés de nature, petits refuges, peintures, travaux d'enfants exposés sous la serre, là où il y a trois ans déjà ma petite C. me dessinait une ballerine comme carte de fête des mères, dans un atelier d'aquarelle pour les enfants organisé en ce joli lieu.
 
Parc de Saint-Cloud, vieux clou, saint Clodoald néo-gothicant sous son clocher, Seine bercée de péniches, joli coin de banlieue toute proche (quoique, une heure de transport tout de même de la royale (princière ?) colline jusqu'à ma presque butte, je sais que tu es toujours là et je reviendrai, et cette fois j'irai direct à la cascade quand les fontainiers seront au travail, et fontaine je boirai de ta grande eau. Photo-0682.jpg
 
Un peu d'histoire :
Les jardins de Saint-Cloud doivent leur célébrité aux spectaculaires aménagements hydrauliques initiés par Jérôme de Gondi, banquier florentin proche de C. de Médicis.
Jardins hauts créés de 1579 à 1582
Jardins bas : subsistent le Carré d'eau et la structure de la fontaine de la Perspective (1628-1636), initiée par Jean-François de Gondi, archevêque de Paris
1655, le banquier Hervart achète la propriété et confie à Louis Le Vau des travaux d'adduction d'eau afin d'accroître la hauteur du Grand jet.
1658 : Saint-Cloud passe à Monsieur, frère du Roi et faît bâtir par Antoine Le Pautre, puis Jean III Girard un château que Jules Hardoin-Mansart remanie par la suite (incendié en 1870 puis rasé).
Ce dernier prolonge l'impressionnante Cascade haute, érigée par Antoine Le Pautre vers 1660-1664 au sud de la Grotte du Parnasse, par une Cascade basse et un canal (vers 1698-1700), etc., etc.
 
Bibliographie :
Les jardins de Le Nôtre en Île-de-France [Texte imprimé] / Aurélia Rostaing,... ; photographies de Pascal Lemaître et Patrick Müller. - 2e éd. revue et corrigée. - Paris : Éd. du Patrimoine-Centre des monuments nationaux, 2010 .- (Itinéraires, ISSN 1159-1722).
 
 

 

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L
<br /> @ Clara : dans quelle fontaine t'es-tu baignée ? Les gardiens veillent... Celles de Versailles, grandes eaux admirées le 14 juillet, feu d'artifice aquatique, ne sont pas mal non plus. Mais rien<br /> ne vaut la MER ! Bonnes vacances, si c'est dans l'ordre des choses !<br />
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C
<br /> Aaaah, de l'eau en cascade, qu'est ce que j'en rêve la dessuite en ce moment ! :) car je ne te le cache pas, il fait troooop chaud ! je crois que je vais aller me rouler dans la fontaine ;) hihi.<br /> Bises miss! <br /> <br /> <br /> Clara<br />
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