Au-delà de la lumière / Daniel Mat

Publié le par L'Aquoiboniste atrabilaire

Au-delà de la lumière / Daniel Mat
SCRINEO
  Daniel Mat :
  Au-delà de la lumière. 2019
  ISBN 978-2-36740-740-1 : 17,90 EUR

 

A partir de 12 ans

 

Roman d’anticipation, se passant à une époque future où des guerres apocalyptiques de fin du monde ont eu lieu, avec la pollution ayant dévasté des pays nommés Ibéria, Germania… Dans le monde Mondor (ou est-ce Boréal ?) se livrent de violents et interminables combats virtuels sur des arènes, devant du public, entre des stars du ring façon catcheur, mais tout pour de faux, enfin presque. Surfe sur la vague des jeux vidéos en 3 D et de la réalité virtuelle, le public pouvant suivre les bagarres et poursuites très physiques (mais cérébrales et complètement virtuelles) en étant immergés directement dans le cerveau des combattants, les pensées de ceux-ci étant représentées sur un écran géant, et retransmis à la télévision et dans les médias, starisant ainsi certains des « sportifs ». Ces nouveaux genres de catcheurs (la seule idée qui vienne) se combattent à coups de souvenirs. On assiste à une suite de violents combats comme inspirés des jeux vidéos, parmi une nature sauvage, forêts rochers et falaises à gogo, entre les héros qui luttent avec la force mental de leurs souvenirs (leur « mémoria »), aidés par leur « anima », sorte de projection virtuelle et alter ego qui combat à leurs côtés, sous forme d’énergie intense.

 J’avoue que je n’ai pas tout compris, très nébuleux et assez illisible tout ça, une pluie de noms inspirés lourdement de la mythologie et de la Bible : Athéna, Théa, David, Sara, Sinclair… Tous héros qui se transforment en machines de guerre lors de ces corps à corps cérébraux (mais qu’est ce que je raconte).

Tant de longueurs et de mots pour en arriver là, au thème presque rebattu désormais de l’humanité devenue androïde, de la réalité augmentée qui décuple les forces de façon non maîtrisée, avec sous-jacent le mythe du surhomme immortel, qui ne veut plus vieillir.

Avec en fin d’ouvrage une liste à l’américaine longue comme le bras de remerciements. Faut il infliger ça au lecteur, style boursouflé, aucun humour, que du très sérieux : « La pluie de coups s’accélère à mesure que nous nous enfonçons dans nos subconscients » p. 207

Univers fantastique et de science fiction trop déconnecté du monde réel, on ne sait pas où on est et où on en est. Beaucoup de personnages, présentés seulement par leurs  prénoms, pas incarnés. Même si ça ne manque pas d’histoires d’amour, d’alliance, des secrets, des révélations…

On nage dans le symbolique lourdingue. Pour donner une idée du délire : « … D’amples demi-cercles d’arbres tombent, fauchés par le pouvoir de l’Anima d’Athéna.  Il est temps de passer à l’étape suivante du plan. Je dois revenir vers la cabane, pour pouvoir m’y réfugier quand le round sera terminé. J’y serai à l’abri, sans avoir besoin de lutter contre mes souvenirs. Lorsque je verrai N. au bout du sentier, je me jetterai dans le vide et utiliserai un mélange d’altérations et d’acrobaties pour m’enfuir à travers les arbres jusqu’à la berge. D’ici là, le temps sera sans doute écoulé. Théa se lève du banc, le visage triste. Elle s’approche du bord de la falaise. Le souvenir de ses chutes s’attarde dans mon esprit et pousse mon Anima à le reproduire » p. 303

J’ai fait un louable effort sur 462 pages mais ne trouve pas beaucoup de bien à dire de ce pavé qui m’a laissée de marbre, ou carrément agacée. Je ne suis pas spécialiste du tout de SF, mais on est très loin de Theodore Sturgeon ou Ray Bradbury, mes références. Difficile de s’intéresser pour moi à ce salmigondis prétendument futuriste reposant sur de vieux clichés, la mythologie a bon dos, un vieux « Charon » joue le rôle d’ « agent de passage » mais ça ne passe pas pour autant. Fantasy, dystopie ? Only pour les amateurs du genre, grand bien leur fasse. Au-delà de la lumière, privé de toute, plutôt. Echec et Mat.

Publié dans littérature jeunesse

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