Charlot à la Villette

Publié le par L'Aquoiboniste atrabilaire

Charlot à la Villette
Charlot à la Villette
Charlot à la Villette
Charlot à la Villette
Charlot à la Villette
Charlot à la Villette
Charlot à la Villette
Charlot à la Villette
Charlot à la Villette
Charlot à la Villette
Charlot à la Villette
Charlot à la Villette
Charlot à la Villette
Charlot à la Villette
Charlot à la Villette
Charlot à la Villette

Vu avec beaucoup de plaisir l'exposition Charlie Chaplin l'homme orchestre, à la Philharmonie de Paris, porte de Pantin (19e). Le 5 décembre 2019, précision utile, jour de manifestation et de mobilisation "historique". Je n'ai pas travaillé ce jeudi, par solidarité envers les laissés pour compte sortant leurs poings contre la retraite à point (slogan vu sur des pancartes, comme l'élégant "Macron aime niquer les vieux à partir de 64 ans"). Concernée comme tout le monde, et inquiète pour ma retraite s'annonçant aussi épaisse qu'un sandwich SNCF (d'ailleurs, c'est eux qu'on suit), j'ai laissé pourtant les autres battre le pavé à ma place en ce jeudi de froid de gueux, ne manifestant que mon envie d'aller faire un tour du côté du parc de la Villette, où les musées ne sont pas fermés, comme bien d'autres ce jour de protestation sociale. Ni métro ni bus, et peu de voitures, circulation fluide jusqu'à la Philharmonie et plus important encore, personne ou presque dans l'exposition Charlie Chaplin, et plus tard chez Pierre et Gilles exposés à côté, au musée de la Musique. Les Parisiens sont restés chez eux, ou manifestent courageusement dans le froid pour défendre mon droit à ne pas crever de faim l'âge venu. Merci à tous.

Un extrait de film avec un Charlot aux cheveux blancs, lançant des accords de violon au milieu d'une pantomime, donne le ton. Bonheur de revoir ces films de l'enfance, pas souvent montrés à la télé, qui me font toujours rire. Personnage et silhouette incroyablement reconnaissable, patrimoine, génie.

La scénographie de l'expo a choisi de diviser l'espace par des panneaux de bois blond, tenus d'équerre par des étais visibles, compartimentant des petites zones où affiches, photographies et extraits vidéos s'offrent au regardeur. Des casques fournis à l'entrée peuvent se brancher sur des extraits de films, tous choisis pour leur dimension musicale. C'est l'homme orchestre qui est à l'honneur dans cette exposition parfaite pour honorer la fin de l'année, même dans ce climat social tendu qui n'aurait pas dépaysé le jeune Charles Chaplin, 

né à Londres à la fin du siècle dernier, d'un père exact éponyme comédien et chanteur, belle figure plus large et moins bouclée que celle du brillant rejeton, et d'une comédienne que ses problèmes de santé ont forcée rapidement à abandonner la scène ; "elle s'adonnait à des travaux de couture pour faire vivre sa famille". Le frère ainé Sidney met le pied à l'étrier à Charlie, et l'entraîne en tournée aux USA, vite le plus jeune se fait plus remarquer que le second, bientôt oublié.

Long arrêt devant la projection d'un extrait du "Dictateur", sur l'air du "Barbier de Séville" : Charlot barbier manie le coupe chou et enduit de crème à raser le visage rubicond d'un client médusé, qui n'ose se rebeller. C'est incroyablement drôle, en rythme, animé, chorégraphié, parfait. Nijinsky, que Chaplin souhaitait filmer mais le film ne se fit pas, disait qu'il était un vrai danseur.

Beaucoup de documents sur le passage du cinéma muet au parlant, laissant Chaplin très méfiant, mais qui s'y met aussi, avec des réussites incroyables, comme son discours de brutales onomatopées , en Hitler, ou le ton plus que le sens évoque le "Dictateur". Nombreux documents d'archives, courriers reçus et envoyés par Chaplin au sujet du nouveau cinéma parlant, très dubitatif quant à sa pérennité et son utilité, la "pantomime" du jeu des acteurs bien suffisante à leur expressivité selon lui, qu'apporteraient les paroles à cet art déjà vécu comme complet ? Jamais le cinéma n'a été vraiment "muet", toujours des musiciens et des chanteurs présents lors des projections, pour donner un fond musical à l'action filmée. Chaplin reviendra sur son opinion bien arrêtée, mais revoir à cette aune certains des extraits présentés.

Devant une très sérieuse assemblée dans un café, et sur l'air de la chanson rendue célèbre par Maurice Chevalier, "Titine, je cours après Titine", Chaplin chante n'importe quoi (comme la si jolie Paulette Goddard le lui intime) et ça donne "The nonsense song".

 

On peut écouter les quatre versions de la "Chanson des petits pains", extrait de la "Ruée vers l'or", incroyable ballet jambesque de brodchen piqués au bout de la fourchette de Charlot, qui les fait évoluer sur une musique guillerette façon french cancan. Jaco Van Dormael qui fait danser en gros plan sur écran des paires de doigts et des mains en guise de cavaliers n'a rien inventé. 

"Sunnyside" : Charlot danse avec des jolies nymphes dans la forêt, mais ce n'est qu'un rêve. Influence de Nijinsky, l'Après-midi d'un faune (qui disait : "Your comedy is  balletique, you are a dancer"). "Pastoral loveliness"
"Sunnyside" : Charlot danse avec des jolies nymphes dans la forêt, mais ce n'est qu'un rêve. Influence de Nijinsky, l'Après-midi d'un faune (qui disait : "Your comedy is  balletique, you are a dancer"). "Pastoral loveliness"
"Sunnyside" : Charlot danse avec des jolies nymphes dans la forêt, mais ce n'est qu'un rêve. Influence de Nijinsky, l'Après-midi d'un faune (qui disait : "Your comedy is  balletique, you are a dancer"). "Pastoral loveliness"
"Sunnyside" : Charlot danse avec des jolies nymphes dans la forêt, mais ce n'est qu'un rêve. Influence de Nijinsky, l'Après-midi d'un faune (qui disait : "Your comedy is  balletique, you are a dancer"). "Pastoral loveliness"
"Sunnyside" : Charlot danse avec des jolies nymphes dans la forêt, mais ce n'est qu'un rêve. Influence de Nijinsky, l'Après-midi d'un faune (qui disait : "Your comedy is  balletique, you are a dancer"). "Pastoral loveliness"
"Sunnyside" : Charlot danse avec des jolies nymphes dans la forêt, mais ce n'est qu'un rêve. Influence de Nijinsky, l'Après-midi d'un faune (qui disait : "Your comedy is  balletique, you are a dancer"). "Pastoral loveliness"
"Sunnyside" : Charlot danse avec des jolies nymphes dans la forêt, mais ce n'est qu'un rêve. Influence de Nijinsky, l'Après-midi d'un faune (qui disait : "Your comedy is  balletique, you are a dancer"). "Pastoral loveliness"

"Sunnyside" : Charlot danse avec des jolies nymphes dans la forêt, mais ce n'est qu'un rêve. Influence de Nijinsky, l'Après-midi d'un faune (qui disait : "Your comedy is balletique, you are a dancer"). "Pastoral loveliness"

"Charlot cubiste", Fernand Léger, 1924, assemblage de bois découpés sur contreplaqué
"Charlot cubiste", Fernand Léger, 1924, assemblage de bois découpés sur contreplaqué

"Charlot cubiste", Fernand Léger, 1924, assemblage de bois découpés sur contreplaqué

"Smile", chanson des "Lumières de la ville", "Limelight"
"Smile", chanson des "Lumières de la ville", "Limelight"

"Smile", chanson des "Lumières de la ville", "Limelight"

https://radiorcj.info/diffusions/invitee-mathilde-thibault-stazik/

http://www.classicagenda.fr/charlie-chaplin-mathilde-thilbault-starzyk/

Publié dans au cinoche

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